La folie des grandeurs 2 - Menace terroriste sur des sites industriels
Alerte sur la centrale nucléaire de Pierrelatte, les raffineries Shell de Berre et l’usine Dassault de Mérignac. Le Boeing 727-228 d’Air France est détourné et promis à un crash sur l’un des sites si les revendications ne sont pas satisfaites.
Le Paris-Nice quitte Orly avec quinze minutes de retard. Et 112 passagers. Dont une femme de 35 ans portant un vison et un sac en toile grise dans lequel jappe un petit griffon. Au-dessus du Massif central, elle s’absente un long moment aux toilettes. Elle en ressort armée d’un revolver factice et d’une carabine 22 long rifle. Une lettre est remise au commandant de bord sur laquelle sont rédigés un réquisitoire et une liste de revendications. Elle stigmatise l’égoïsme, l’argent, la politique. Et exige l’interruption de la circulation des véhicules à essence durant 24 heures en France, la création d’une œuvre franco-israélo-arabe de secours aux Palestiniens déshérités et le retrait et la mise sous scellés du film "Les Aventures de Rabbi Jacob", dans l’attente d’un dénouement du conflit israélo-palestinien. Sans quoi, l’un des sites industriels sera détruit. Car ce jeudi 18 octobre 1973, la guerre du Kippour a commencé depuis une dizaine de jours. Et le film de Gérard Oury, avec Louis de Funès en vedette, s’affiche sur tous les écrans. Le commandant reçoit l’ordre d’atterrir à Marseille-Marignane, officiellement pour ravitaillement. Le trafic aérien est interrompu. Une fois l’avion posé, la pirate de l’air consent à libérer les passagers. Le commandant Paul Caparos, qui dirige la mission de sauvetage, pénètre dans l’appareil costumé en bagagiste. La rencontre est intense. La mystérieuse femme finit par ouvrir le feu ; le flic riposte de quatre balles, dont une vient se loger dans la mâchoire, une autre dans le cœur. Une ambulance est appelée. Le détournement est terminé.
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Le film fait un triomphe dès le premier jour. À Paris, Oury et De Funès sont rassurés, mais sur leurs gardes. Pour Caparos, c’est une première, il a tué une femme. Il fond en larmes. Georges Cravenne aussi. Le publiciste le plus courtisé de la place de Paris, chargé de la promotion de Rabbi Jacob, pleure la mort de sa femme dépressive. Danielle, la pirate de l’air.
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