La CGT Mines-Energie prépare aussi sa grève
La fédération nationale Mines-Energie de la CGT (FNME-CGT) profite d'un mouvement général pour faire entendre ses revendications. Comme la SNCF, elle appelle à une mobilisation sur les trois prochains mois. Un préavis de grève a déjà été lancé pour le mois d’avril.
Dans un contexte de mouvement social tendu, "la fédération CGT des Mines et de l'Énergie appelle tous ses syndicats à organiser la mobilisation des salariés des filières à partir du 3 avril et pour trois mois avec des arrêts de travail", indique la FNME-CGT dans un communiqué daté du 29 mars. Cette fédération - qui représente des salariés d'entreprises énergétiques comme EDF, Engie, Enedis GRDF... - "profite d’un mouvement de convergence", indique Hervé Bequet, un porte-parole du syndicat.
"Nous considérons une grève aujourd’hui dans le cadre de la loi de programmation pluriannuelle de l’énergie, explique-t-il. Nous voulons un nouveau service public qui réponde aux usagers et non pas aux actionnaires". La FNME-CGT se mobilise pour soutenir plusieurs revendications : le bilan de la dérèglementation et la fin de la libéralisation du secteur de l’énergie, l’organisation d’un nouveau service public et un statut d'énergéticien pour l’ensemble des salariés du secteur. "Il faut que soient revues les orientations. Il y a aussi les concessions hydrauliques que le gouvernement veut soumettre à la concurrence, des inquiétudes au niveau du nucléaire, des suppressions d’emploi au niveau commercial... C’est tout ce contexte" qui inquiète Hervé Bequet.
VOS INDICES
source
Un point de mire le 19 avril
La FNME-CGT est "dans une phase d’information", même si un préavis de grève a été lancé pour tout le mois d’avril, et sera renouvelé sur une durée de trois mois. Cette mobilisation "a pour point de mire le 19 avril". "On vise d’abord à informer les salariés des démarches et il y aura une action nationale d’appel à l’arrêt de travail", explique Hervé Bequet. "Mais tout se décidera pendant les assemblées générales locales principalement."
Les modalités d’action ne sont pas encore connues. Au matin du mardi 3 avril, Sebastien Menesplier, secrétaire général FNME-CGT, ajoute sur France Info que des rassemblements en commun avec les cheminots ont lieu dans toute la France, à Lyon, en Bretagne... et conclut: "un débat public s’est ouvert et on a besoin de faire entendre."
SUR LE MÊME SUJET
1Commentaire
Réagir