«La décarbonation va entraîner une rupture inédite pour le transport», juge Eric Hémar (ID Logistics)
La décarbonation pourrait entrainer la rupture technologique que le transport de marchandise n’a pas encore connue, contrairement à la logistique qui s'est beaucoup transformée, analyse Eric Hémar, président d’ID Logistics et de l’Union des entreprises de transports et logistique de France (TLF) à l'occasion du SITL à Paris.
L'Usine Nouvelle - Quel regard portez-vous sur l’évolution du transport en 40 ans ?
Eric Hémar - Le monde du transport a peu évolué en 40 ans. 85 % des marchandises étaient transportées par camion et cette proportion n’a pas changé, les camions faisaient 40 tonnes aujourd’hui, ils peuvent faire 44 tonnes. Certes, ils emportent de la technologie à bord, certes la consommation et l'émission de particules ont été divisées par quatre ou cinq mais le carburant est resté du carburant fossile. A l’instar de l’automobile, ce secteur n’a pas connu de rupture comme a pu en connaître la téléphonie par exemple. Pourquoi ? Peut-être parce qu’il n’y en a pas eu besoin. Le transport classique a su d’adapter aux exigences du e-commerce, l’ultime stade de l’évolution de la distribution.
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