"La cybermenace est de loin la plus aiguë", selon le directeur de la sûreté d'Airbus
Alors que la digitalisation expose davantage les appareils aux actes malveillants, le directeur de la sûreté d’Airbus, Pascal Andrei, milite pour un plus grand partage de données entre industriels et institutions.
L'Usine Nouvelle - À quelles menaces Airbus est-il confronté aujourd’hui ?
Pascal Andrei - La typologie des menaces est variée, composée de menaces dites "physiques" et de menaces "cyber", visant l’ensemble de nos biens. C’est pour avoir une vision homogène et globale de la sûreté et une gestion plus efficace des risques associés qu’il a été décidé en 2017 de fédérer en une seule entité l’ensemble des activités de sûreté de l’entreprise. Les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis ont marqué un virage déterminant pour l’industrie du transport aérien. À partir de ce moment-là, on s’est rendu compte que des avions pouvaient devenir des armes de destruction massive. Aujourd’hui, les menaces physiques, telles que les explosifs et les détournements d’avion, ou plus disruptives, comme les attaques aux lasers illuminant les cockpits en phase d’atterrissage ou de décollage, ou encore les drones, entre autres, font partie de ce à quoi on peut être confronté.
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