La crise du secteur aérien va peser durablement sur la demande de pétrole, prévient l'AIE
La demande de pétrole se remet lentement de la chute - la plus forte de son histoire - liée à la pandémie de Covid-19. Mais elle devrait être durablement pénalisée par la baisse du trafic aérien, a alerté le mardi 16 mars l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui ne prévoit pas de retour aux niveaux de consommation d'avant-crise avant 2022.
Mis à jour
16 juin 2020
La baisse du trafic aérien après la crise sanitaire liée au Covid-19 va peser durablement sur la demande, et donc sur les prix du pétrole, alerté l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le 16 juin, en présentant ses premières prévisions pour 2021. Celles-ci "montrent un bond de 5,7 millions de barils par jour (mbj) de la demande mondiale de pétrole, pour atteindre 97,4 mbj", ce qui reste "2,4 mbj au-dessous du niveau de 2019", écrit l'AIE dans son rapport mensuel.
L'agence, basée à Paris, a revu sa prévision de demande de pétrole à la hausse de près de 500 000 barils par jour, s'appuyant sur des importations en Asie plus fortes qu'attendu.
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"Crise existentielle" dans l'aéronautique
"La réduction des livraisons de jet et de kérosène aura un impact sur la demande totale de pétrole au moins jusqu'à 2022 (...) L'industrie aéronautique fait face à une crise existentielle", prévient l'AIE. "La levée des mesures de confinement en Chine a permis de se rapprocher des niveaux de demande d'il y a un an. On a aussi constaté un bond important en Inde au cours du mois de mai, même si la demande se trouve toujours nettement en dessous des niveaux de l'année dernière."
Production réduite par l'Opep+
L'agence rappelle que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, dont la Russie (qu'on regroupe sous l'appellation Opep+) ont réduit en mai leur production de 9,4 mbj pour faire face à la chute de la demande. "Si les tendances de production se maintiennent et que la demande finit par se rétablir, le marche sera sur des bases plus stables d'ici la fin du deuxième semestre", indique l'AIE. "Nous ne devons pas toutefois sous-estimer l'énorme degré d'incertitude", ajoute l'agence, alors que certains quartiers sont reconfinés en Chine et que les Etats-Unis et l'Amérique du Sud peinent à endiguer l'épidémie.
(avec Reuters: Noah Browning, version française Flora Gomez, édité par Blandine Hénault)
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