La Cour suprême du Brésil votera le 5 juin sur la vente de TAG à Engie
[ACTUALISÉ] Engie avait remporté l'appel d'offres de Petrobras pour acquérir TAG (Transportadora Associada de Gás), le plus gros réseau de gazoducs du Brésil. L'opération a déjà été approuvée par les autorités de la concurrence brésiliennes. Mais vendredi 24 mai, un juge de la Cour suprême fédérale a réclamé la suspension de l'opération. La juridiction doit voter le 5 juin sur la question. Les conséquences de cette décision restent à déterminer.
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\ 18h31
Mis à jour 31 Mai 2019
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31 mai 2019
Actualisation du vendredi 31 mai : Jeudi 30 mai, la Cour suprême fédérale du Brésil (STF) était réunie pour discuter du programme de cessions d'actifs de Petrobras. Les onze magistrats de la STF se sont surtout penchés sur la vente à Engie de TAG (Transportadora Associada de Gás), le plus gros réseau de gazoducs du Brésil. Ils ont annoncé qu'ils voteraient le 5 juin pour autoriser ou non l'opération. Quelques jours plus tôt, dans un communiqué, Petrobras a dit qu'il examinerait l'avis rendu et qu'il prendrait les mesures nécessaires pour défendre ses intérêts. L'entreprise précise qu'elle n'a pas encore été sommée de geler son opération avec l'énergéticien français.
Les ambitions d'Engie au Brésil sont-elles compromises ? En avril, l'énergéticien français avait remporté l'appel d'offres lancé par Petrobras pour l'acquisition de 90% du TAG. Mais selon un document consulté lundi 27 mai par Reuters, un juge souhaiterait arrêter la vente.
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Selon ce document, un membre de la Cour suprême fédérale (STF) du Brésil a réclamé la suspension d'importantes cessions d'actifs décidées par la compagnie pétrolière Petrobras. Parmi elles, la vente à Engie de TAG pour 8,6 milliards de dollars (7,7 milliards d'euros).
Engie a déjà reçu le feu des autorités brésiliennes
Les implications concrètes de cette décision prise vendredi 24 mai par le juge Edson Fachin sont pour l'instant inconnues. La vente de TAG à Engie a déjà été actée en avril et elle a reçu le feu vert des autorités brésiliennes de la concurrence. Elle a aussi été approuvée par la Cour supérieure de justice (STJ), une juridiction légèrement inférieure à la Cour suprême fédérale, et par le conseiller juridique du gouvernement.
Le juge Edson Fachin a cependant considéré que la décision de la STJ allait à l'encontre d'un précédent jugement rendu par un autre membre de la Cour suprême.
L'avis rendu vendredi 24 mai concerne aussi un projet de vente de huit raffineries, dont Petrobras espère retirer environ 15 milliards de dollars mais qui est contesté par un syndicat. Ces différentes cessions sont essentielles aux efforts de désendettement du groupe pétrolier.
Petrobras et Engie n'ont pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaires.
Avec Reuters (Ricardo Brito; Bertrand Boucey pour le service français)