La consommation américaine en hausse, l'inflation en berne
WASHINGTON (Reuters) - Les dépenses de consommation ont augmenté aux Etats-Unis en octobre mais les tensions inflationnistes sont restées bien inférieures à l'objectif de la Fed, ce qui pourrait freiner l'évolution de la politique monétaire.
Le département du Commerce a fait état vendredi d'une hausse de 0,3% de la consommation en octobre après celle de 0,2% enregistrée en septembre.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,2%.
Ajustées de l'inflation, les dépenses ressortent également en hausse de 0,3%, un rythme sans précédent depuis mars, après une progression de 0,1% le mois précédent.
Les chiffres du département du Commerce montrent aussi que l'indice des prix à la consommation PCE est resté stable en octobre après une hausse de 0,1% en septembre.
Sur les douze derniers mois, les prix ont progressé de 0,7%, un rythme d'une lenteur sans précédent depuis octobre 2009.
Hors alimentation et énergie, ses composantes les plus volatiles, l'indice des prix à la consommation affiche une hausse de 0,1% pour le quatrième mois d'affilée, et de 1,1% sur un an, contre 1,2% en septembre.
L'inflation demeure très nettement en dessous de l'objectif de 2% de la Fed. Conjuguée à une consommation qui manque encore de vigueur, elle met la Réserve fédérale fasse à un casse-tête puisque d'autres indicateurs montrent une poursuite de l'embellie qui pourrait justifier une diminution des achats d'obligation de la banque centrale, actuellement maintenus à 85 milliards de dollars par mois.
Les chiffres de l'emploi, également publiés vendredi, ont ainsi montré que l'économie américaine restait sur le chemin de la reprise, avec une baisse du taux de chômage de 0,3 point à 7,0% le mois dernier.
Les revenus des Américains ont par ailleurs diminué de 0,1% en octobre, leur premier recul depuis janvier, après avoir augmenté de 0,5% en septembre. Le taux d'épargne est lui revenu à 4,8%.
Lucia Mutikani, Nicolas Delame pour le service français, édité par Marc Angrand