La consigne grippe l'économie circulaire
Après des échanges tendus avec Brune Poirson, les sénateurs ont adopté, à 342 voix pour et zéro contre, l’amendement qui réserve la consigne au réemploi et à la réutilisation.
C’était pourtant un projet séduisant. Le retour de la consigne dans le débat public a ramené bien des Français à leur jeunesse, lorsqu’ils pouvaient échanger jusqu’en 1992 leurs bouteilles de verre usagées contre quelques centimes. Le sénateur centriste Hervé Maurey, et président de la commission développement durable, qui a largement amendé le projet, a d’ailleurs reproché au gouvernement de jouer sur "l’image d’Épinal" de la consigne dans l’opinion.
Brisons le charme tout de suite. Le projet de consigne des bouteilles en plastique, tel qu’il a surgi dans le débat, est porté par le Collectif Boissons, dont le chef de file est Coca-Cola et qui réunit les industriels des sodas, eaux et autres boissons et la grande distribution. Leur modèle d’affaires était menacé par les objectifs européens de recyclage (faute de matière pour atteindre les 30 % d’incorporation de plastique recyclé en 2030) et par la réglementation sur les plastiques à usage unique (que sont aussi les bouteilles d’eau, tout comme les pailles et les touillettes).
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