La compagnie aérienne turque dont le jet a été utilisé pour l'évasion de Carlos Ghosn porte plainte
La compagnie aérienne privée turque MNG Jet a annoncé le 3 janvier avoir déposé plainte pour "usage illégal" de ses services de location de jets lors de l'évasion de Carlos Ghosn du Japon vers le Liban. Un de ses employés a reconnu avoir falsifié ses registres.
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Mis à jour
03 janvier 2020
Quelques jours après la fuite rocambolesque de l'ancien patron de Nissan et de Renault, Carlos Ghosn, du Japon vers le Liban, la compagnie aérienne privée turque MNG Jet a annoncé avoir déposé plainte pour "usage illégal" de ses services de location de jets.
"En décembre 2019, MNG Jet a loué deux jets privés distincts à deux clients différents : un jet privé de Dubaï à Osaka et Osaka à Istanbul, et un autre jet privé d'Istanbul à Beyrouth", indique la compagnie dans un communiqué publié sur son site internet vendredi 3 janvier. "Les deux contrats ne semblaient pas liés l'un à l'autre. Le nom de M. Ghosn n'apparaît dans les documents officiels d'aucun des vols."
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Un employé mis en cause
"Après avoir appris par les médias que la location bénéficiait à M. Ghosn et non aux passagers officiellement déclarés, MNG Jet a lancé une enquête interne et déposé une plainte pénale en Turquie le mercredi 1er janvier 2020 pour poursuivre les personnes impliquées", indique l'entreprise.
"Un employé de l'entreprise, qui fait l'objet d'une enquête menée par les autorités, a reconnu avoir falsifié les registres et a confirmé avoir agi à titre individuel, à l'insu ou sans l'autorisation de la direction de MNG Jet", peut-on encore lire.
Sur son site internet, l'entreprise turque propose à la location des jets privés de Bombardier: Challenger 300, 604 ou 850, ou encore Global Express et Learjet 60.
Un mandat d'arrêt émis par Interpol contre Carlos Ghosn
Quatre jours après l'annonce de sa présence au Liban, le mystère plane toujours sur les détails de la fuite rocambolesque de Carlos Ghosn du Japon où il était assigné à résidence et où il avait été arrêté en novembre 2018 pour des accusations de malversations financières lorsqu'il était PDG de Nissan.
Jeudi 2 décembre, sept personnes dont quatre pilotes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur l'escale que l'ex-patron a effectuée à Istanbul, à bord d'un jet privé. Deux membres du personnel au sol de l'aéroport par où il a transité de même qu'un employé des services de fret figurent également parmi les personnes arrêtées.
L'architecte de l'alliance Renault-Nissan, qui clame son innocence et qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par Interpol depuis sa fuite, a déclaré mardi 31 décembre ne pas avoir "fui la justice" mais s'être soustrait à un système "partial" et à la "persécution politique".
avec Reuters (Ezgi Erkoyun et Bulent Usta, version française Marine Pennetier, édité par Jean-Michel Bélot)
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