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Comment l'Europe peut réduire d'un tiers sa dépendance au gaz russe
La Commission européenne veut réduire de deux tiers ses importations de gaz russe d'ici à fin 2022
La Commission européenne a publié mardi 8 mars une ébauche de plan visant à supprimer sa dépendance à l'égard des combustibles fossiles russes « bien avant 2030 ». Celui-ci prévoit notamment de réduire la demande européenne en gaz russe de deux tiers d'ici à la fin de l'année 2022.
Mis à jour
09 mars 2022
L'invasion russe de l'Ukraine lancée le 24 février a bouleversé et précipité la refonte des priorités de l'Union européenne dans le domaine énergétique, Bruxelles souhaitant affranchir les Vingt-Sept de leur dépendance vis-à-vis de la Russie, d'où proviennent environ 40% des importations de gaz naturel du bloc. Pour atteindre ce but, l'exécutif européen a notamment proposé mardi 8 mars de diversifier l'approvisionnement en gaz et d'accélérer le déploiement des gaz renouvelables (hydrogène et biométhane en tête) par rapport à ses précédents objectifs, ce qui relèvera largement de la responsabilité des gouvernements des pays membres.
Remplir les stocks
Ce plan s'articule avec la refonte en cours de la discussion sur la stratégie européenne de lutte contre le changement climatique, destinée à accélérer la réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre et qui prévoit déjà de réduire nettement la consommation de gaz dans l'Union européenne. En pratique, les mesures de ce plan - augmentation de l'approvisionnement en gaz et en gaz naturel liquéfié (GNL) auprès d'autres pays, comme les Etats-Unis, l'Algérie et le Qatar par exemple, accentuation de la part des gaz renouvelables et des économies d'énergie, accélération du déploiement de capacités électriques solaires et éoliennes - « recèlent le potentiel pour couvrir ensemble » l'équivalent du volume de gaz importé de Russie en 2021, assure la Commission européenne, en précisant vouloir déjà « réduire la demande de l'UE en gaz russe de deux tiers avant la fin de l'année ».
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La Commission compte également présenter, d'ici au mois d'avril, une proposition législative rendant obligatoire dans l'UE le remplissage des réservoirs souterrains de gaz à au moins 90% de leur capacité pour le 1er octobre de chaque année. Le niveau de remplissage se situe actuellement autour de 27%. Pour l'instant, l'Europe dispose de suffisamment de stocks et de sources d'approvisionnement pour faire face à la fin de l'hiver mais des analystes estiment qu'un arrêt prolongé des importations russes affecterait l'économie européenne et imposerait des mesures d'urgence, comme la fermeture de certaines usines.
Embargo américain
Alors que plusieurs pays ont mis en place des mesures visant à limiter l'impact de la hausse des prix de l'énergie sur les consommateurs et les entreprises, la Commission a confirmé la possibilité de réguler les prix dans des circonstances exceptionnelles et compte consulter les Vingt-Sept sur un « nouvel encadrement temporaire de crise des aides d'Etat » pour aider les entreprises les plus pénalisées par les coûts élevés de l'énergie. A ce stade, les importations russes de gaz sont restées stables depuis le début de l'invasion de l'Ukraine. La Russie a cependant prévenu lundi qu'elle pourrait interrompre les livraisons de gaz vers l'Allemagne via le gazoduc Nord Stream 1 en cas de sanctions ciblant son secteur énergétique.
De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé quelques heures plus tôt un embargo sur les importations de gaz et de pétrole russe, qui ne représentent en réalité qu'une goutte d'eau pour ce pays largement exportateur. Le Royaume-Uni, également peu dépendant, a quant à lui fixé à fin 2022 l'arrêt des importations de ces produits. L'Union européenne ne pouvait pour l'instant se permettre une telle sévérité, certains pays (comme l'Allemagne, la Finlande, la Hongrie) étant pour l'instant dans l'incapacité de se passer du gaz russe.
Avec Reuters (Kate Abnett ; version française Myriam Rivet, édité par Sophie Louet)
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