La commande gestuelle s’intègre dans les technologies de réalité virtuelle et augmentée Qualcomm
La brique logicielle Clay AIR offrant la reconnaissance gestuelle à n’importe quelle caméra embarquée est intégrée nativement dans les solutions de réalité virtuelle et augmentée de Qualcomm.
La start-up française Clay AIR a mis au point une brique logicielle offrant la reconnaissance gestuelle à n’importe quelle caméra intégrée. Plus besoin d'équipements spécifiques, comme manettes, gants, télécommandes : les commandes se réalisent désormais d’un simple geste de la main. L’entreprise vient de nouer un partenariat avec le géant électronique Qualcomm Technologies pour que ce dernier utilise Clay AIR comme solution native dans ses technologies de réalité virtuelle et augmentée.
« Peu d’entreprises font de la reconnaissance gestuelle », explique Jean-Baptiste Guignard, co-fondateur de Clay AIR. « Tous nos compétiteurs proposent des solutions matérielles, comme c’est le cas de Leap Motion et de son boitier à brancher en USB. Mais peu de gens souhaitent ajouter une brique hardware - comme des gants - en plus des équipements de réalité virtuelle et augmentée. » L’entreprise propose alors de la reconnaissance gestuelle sous forme logicielle en s’appuyant sur le hardware déjà présent dans les dispositifs ; les caméras.
La reconnaissance gestuelle intégrée
Clay AIR réalise principalement de la reconnaissance de forme en caractérisant les mains pour les discriminer du reste. La solution est basée sur une hybridation de machine learning et de vision assistée par ordinateur qui, contrairement au deep learning, nécessite moins de puissance de calcul. « On peut ainsi fonctionner sur n’importe quel processeur (CPU) de smartphone datant de 2014 » ajoute Jean-Baptiste Guignard. « Et sur un appareil récent comme l’iPhone 10, notre logiciel n’utilise que 3 à 4 % du CPU, ce qui représente à peine plus que l’écoute de la musique. L’utilisation du CPU est le nerf de la guerre. Et notre solution est très économe. »
Le partenariat noué avec Qualcomm va permettre à la jeune entreprise d’intégrer sa solution dans les technologies de grands comptes. En effet, comme celle-ci sera embarquée nativement dans les briques matérielles de réalité virtuelle et augmentée de Qualcomm, les clients de l’entreprise - comme les fabricants de casques - auront également cette brique logicielle à disposition. L’entreprise a pour ambition de faire évoluer sa solution en améliorant notamment la robustesse de captation et la sensibilité à l’environnement.