Des contrats existants inclus dans l'annonce de la commande chinoise d'Airbus
Les chiffres de la commande d'Airbus auraient été gonflés à des fins politiques.
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Mis à jour
02 avril 2019
La commande par la Chine de 300 avions à Airbus, annoncée lors de la récente visite d'Etat de Xi Jinping en France, a été gonflée par la répétition de contrats existants et la prise en compte d'accords seulement validés préalablement par les autorités chinoises sans être finalisés, ont dit à Reuters deux sources proches du dossier.
Comme pour une commande de 300 appareils à Boeing annoncée pendant une visite à Pékin du président américain Donald Trump en 2017, le chiffre global de cet "accord cadre" avec Airbus a été établi en partie en raison de considérations politiques, ont dit ces sources.
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Cette commande globale à Airbus est censée représenter environ 35 milliards de dollars (31,24 milliards d'euros) aux prix catalogue mais le montant des contrats réellement nouveaux est plus faible, ont-elles ajouté.
Au moins 10 appareils déjà vendus
Parmi les commandes qui ne sont en fait qu'une répétition de contrats déjà annoncés figure la vente de 10 A350 à un acquéreur non identifié, qui correspond à l'achat de 10 appareils par la compagnie Sichuan Airlines annoncé lors du salon aéronautique de Farnborough, en Angleterre, l'an dernier.
Airbus a refusé de s'exprimer en détail sur cette commande de 300 avions, sans exclure qu'elle comporte des failles.
Cette commande "crée le cadre de validation des commandes d'appareils par des compagnies chinoises, qu'il s'agisse de commandes existantes ou de commandes à venir", a répondu un porte-parole à Reuters.
Selon L'Usine Nouvelle, le pré-accord défini en 2018 – annoncé par les politiques français, pas côté Airbus – prévoyait une commande de 184 appareils.
Même moins importante qu'annoncé, cette commande marque le retour des pouvoirs publics chinois sur le marché aéronautique après une pause de plus d'un an correspondant aux tensions commerciales avec les Etats-Unis. Pour Airbus, c'est le résultat d'une politique d'internationalisation débutée dans les années 1990, avec l’ouverture en 2008 à Tianjin d’une ligne d’assemblage dédiée aux A320.
Avec Reuters (Tim Hepher; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)
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