En septembre dernier, la cimenterie syrienne de Jalabiya, à 150 kilomètres d'Alep, avait été occupée par les forces de l'Etat islamique qui l'avaient partiellement brûlée. Heureusement, le personnel avait été évacué quelques jours plus tôt. Cette fois, c’est la cimenterie nigérianne d’Ashaka, dans l’Etat de Gombe, qui a été attaquée par le groupe islamiste Boko Haram.
Selon les témoignages recueillis par l’AFP, Lafarge aurait évacué le personnel avant l’arrivée des hommes armés, qui sont entrés dans la ville d’Ashaka en scandant "Allah Akbar" (Dieu est grand). Finalement, les islamistes sont repartis avec quelques voitures volées, sans endommager le site.
D’après un porte-parole du groupe, l’usine "continue à tourner". Cette cimenterie avait déjà reçu "la visite" de Boko Haram en novembre dernier. L’usine d’Ashaka est un des six sites nigérians du groupe français. Créée en 1974, elle emploie 500 personnes. Une nouvelle fois se pose le problème de la sécurité des entreprises françaises et de leur personnel implantés dans des zones sensibles.
Olivier Cognasse