La Chine, premier importateur de terres rares en 2018
Premier producteur et exportateur de terres rares avec un quasi-monopole de plus de 80% de la production mondiale, la Chine en est aussi devenue le principal importateur, affirme le cabinet Adamas.
Malgré son quasi-monopole de plus de 80% de la production mondiale, la Chine a importé 41 400 tonnes d’oxydes de terres rares en 2018 (pour 217 millions de dollars), un volume en hausse de 167% sur 2017, tandis qu’elle en exportait 53 000 tonnes (+4%), affirme Adamas Intelligence dans une nouvelle étude. Cette famille de 17 éléments métalliques est devenue indispensable à l’amélioration des performances des équipements mobiles électroniques comme les smartphones, des énergies vertes (comme les éoliennes) et des moteurs électriques.
Ses premiers fournisseurs sont le Myanmar (ex-Birmanie, +70%) et les Etats-Unis, affirme son directeur Ryan Castilloux dans ce rapport. Les Etats-Unis exportent du minerai riche en cerium et lanthane vers la Chine, qui le traite avant le réexpédier les oxydes extraits à destination des raffineurs de pétrole américains, précise Ryan Castilloux à Reuters. Le seul producteur de poids à ne pas vendre son minerai concentré à la Chine est Lynas, actif en Australie et en Malaisie.
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Importateur net sur 7 terres rares
Pékin est même devenu un importateur net sur sept terres rares, dont le praséodyme (utilisé dans les aimants), et l’yttrium (pour les céramiques) pour la première fois en trente ans. Une situation liée à la fermeture des gisements illégaux en Chine, qui risque de s’aggraver avec l’annonce de la réduction des quotas chinois de production d’environ 20% sur le premier semestre 2019.
Doutes sur la porosité de la frontière avec le Myanmar
En 2018, la production mondiale de terres rares a augmenté de 20,8%, après que la Chine a rehaussé ses quotas pour la première fois depuis cinq ans. La production illégale en Chine, contre laquelle Pékin lutte ardemment, est estimée par Adamas en baisse de 50%. Mais dans le même temps, la production au Myanmar a fait un bond de 70%. Des craintes subsistent que ces terres rares birmanes (dysprosium, terbium et gadolinium) proviennent en réalité de gisements clandestins chinois. Pékin envisage donc d’interdire leur importation du Myanmar.
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