La Chine lance la deuxième phase de son plan de développement dans les puces électroniques
Le fonds national chinois d’investissement dans l’industrie des circuits intégrés vient de lever près de 30 milliards de dollars. De quoi financer la deuxième phase du plan de développement de la Chine dans les puces électroniques. Au programme : les mémoires, les semi-conducteurs III-V et la conception de circuits dédiés à l’Internet des objets, la 5G ou l’intelligence artificielle.
La Chine ne relâche pas son effort de rattrapage dans la microélectronique. Selon le cabinet d’études de marché TrendForce, le fonds national chinois d’investissement dans l’industrie des circuits intégrés, connu sous le nom de « Big Fund », vient de lever 150 à 200 milliards de yuans, l’équivalent de jusqu’à 30 milliards de dollars. De quoi financer la deuxième phase du plan de soutien de Pékin au développement de l’industrie domestique de puces électroniques.
Tsinghua Unigroup, principal bénéficiaire
Au cours de la première phase lancée en 2015, « Big Fund » a levé 21 milliards de dollars et engagé 15 milliards de dollars dans 55 projets, dont 65% dans la fabrication de circuits intégrés. A cela s’ajoute la manne des fonds d’investissement provinciaux estimée à 80 milliards de dollars. Ce double effort est en train de faire émerger les villes Hefei, Xiamen et Jinjiang comme les trois principaux centres industriels de semi-conducteurs en Chine. Selon TrendForce, la production chinoise de puces électroniques devrait atteindre 94 milliards de dollars en 2018.
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Le groupe Tsinghua Unigroup, contrôlé à 51% par des fonds publics et à 49% par des fonds privés, émerge comme le fer de lance de la course de la Chine dans les puces. Il est le principal bénéficiaire du plan de soutien de Pékin. C’est grâce aux fonds publics qu’il a pris, à l’été 2016, le contrôle de XMC, l’un des principaux fabricants chinois de puces mémoires, et créé Yangtze River Storage Technology, une société dédiée à la production de mémoires flash 3D et Dram. Avec le projet de construire trois méga usines de mémoires pour un investissement total de 70 milliards de dollars de 2016 à 2020.
Soutien en matière de talents
Le soutien public au développement de l’industrie domestique de circuits intégrés couvre non seulement le financement, mais aussi la recherche et le développement, l'investissement de production, l'innovation et la formation de talents. Selon TrendForce, le gouvernement chinois devrait continuer à agir dans ce sens en privilégiant toutefois trois secteurs clés dans les années à venir : les mémoires, les semi-conducteurs composés comme le carbure de silicium ou le nitrure de gallium, et la conception de circuits intégrés dédiés à l’Internet des objets, la 5G, l’intelligence artificielle, ou encore la voiture connectée.
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