En cas de sanctions énergétiques contre la Russie, la chimie redoute un effet domino et l'acier se réorganise
Grande consommatrice de gaz et de pétrole, l’industrie chimique redoute des effets en cascade sur sa production et sa compétitivité en cas de sanctions européennes sur les ressources énergétiques russes, notamment le gaz. Concernant le charbon, les conséquences seraient indirectes, mais tout aussi pénalisantes.
Mis à jour
07 avril 2022
La perspective de nouvelles sanctions européennes sur les ressources énergétiques venues de Russie - en rétorsion du comportement de son armée en Ukraine - inquiètent fortement l’industrie chimique en France. Un renoncement aux importations de gaz entraînerait des conséquences importantes, alors que les prix élevés pèsent déjà sur la compétitivité du secteur. Une suspension des importations de pétrole russe pourrait avoir un effet direct limité sur la France, mais un effet indirect est redouté sur l’industrie chimique dans l’Est de l’Europe, beaucoup plus dépendant de la Russie pour ses approvisionnements en matières premières dérivées du pétrole. Pas utilisé comme matière première et très peu employé comme source d’énergie par le secteur en France, le charbon n’est pour le moment pas une crainte majeure, mais toute interdiction sur les importations de Russie pourrait aussi générer des impacts sur la chimie.
La chimie, un secteur gazo-intensif qui perd en compétitivité
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