La CGT veut croire encore en son projet de fiducie pour la reprise de Kem One
Le syndicat se donne quelques jours pour peaufiner son projet de reprise de Kem One. Et demande aux pouvoirs publics d’être traité à armes égales avec les autres repreneurs.
La CGT n’a pas renoncé à son projet de création d’une fiducie pour reprendre le groupe chimique Kem One, en redressement judiciaire depuis le 27 mars 2013. "Pour des raisons d’agenda, on n’a pas pu présenter notre projet devant le comité central d’entreprise la semaine dernière", explique Philippe Lemarchand, coordinateur de la CGT, qui "attend un signal politique du gouvernement pour que notre dossier soit instruit au même titre que les autres".
Pour élaborer son projet, dénommé Phoenix, le syndicat s’est rapproché du cabinet d’avocat de Jean-Marie Valentin avec lequel il avait travaillé au moment du projet Amarante présenté par Arkema au printemps 2012. Ce montage passe par la création d’une association qui prendrait en charge les dettes des principaux créanciers de Kem One et les actions de Gary Klesch avant de les reverser intégralement à une fiducie. "Ce qui permet à chacun de récupérer sa mise au bout de dix ans", précise Philippe Lemarchand qui s’est appuyé comme les autres repreneurs sur le business plan préparé par la direction actuelle de Kem One.
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Feu vert de l'administrateur judiciaire
L’administrateur judiciaire a donné son feu vert pour faire circuler ce projet auprès des créanciers. Arkema aurait accepté le principe de ce schéma qui est également soutenu par la région Rhône-Alpes et le Grand Lyon. Restent à convaincre, Total et EDF notamment, de participer à ce montage, "qui pourrait servir dans d’autres dossiers de reprise", note le syndicaliste.
"Ce qu’on souhaite, c’est que notre projet aboutisse et qu’on nous dise, s’il n’est pas retenu, pour quelles raisons il a été recalé", prévient Philippe Lemarchand qui estime avoir pris avec son syndicat une "position courageuse" en dehors de notre "zone de confort habituelle". "Sinon, on reviendra à nos fondamentaux", menace le délégué CGT qui note qu’aucun jour de grève n’a été observé chez Kem One depuis l’annonce du redressement judiciaire en mars 2013. Malgré un climat interne qui se dégrade au regard du nombre de démissions enregistrées ces dernières semaines et l’amertume de plus en plus forte des salariés. "On a de plus en plus de mal à tenir les gars. Certains risquent de tout planter, sans nous", craint Philippe Lemarchand.
Vincent Charbonnier
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