La CGT demande une "mise sous tutelle publique" pour Doux
La Fédération nationale agroalimentaire et forestière CGT juge que la tenue "d'une table ronde nationale" à son sujet "s'impose d'urgence".
Dans un communiqué publié ce vendredi 3 août, la CGT réclame la mise sous tutelle du groupe volailler en redressement judiciaire. Selon le syndicat, "rien ne justifie que des milliers d'emplois soient sacrifiés".
"Le plan de continuité adopté par le tribunal" de commerce de Quimper mercredi "engage un démantèlement du groupe, en validant la stratégie de Doux centrée sur les secteurs les plus rentables, l'exportation et les produits élaborés", au détriment du développement industriel avicole français, regrette la CGT.
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"Ce qui ne signifie pas, par ailleurs, que ces secteurs seraient exonérés de restructurations et de vagues de licenciements, d'autant que Charles Doux annonce aujourd'hui des investissements pour accroître les exportations, alors qu'il a laissé pendant de longues années se détériorer l'outil de travail", ajoute l’organisation syndicale.
Un jugement "d'autant plus inadmissible", selon le syndicat, "que la consommation de viande de volailles en France reste à un niveau élevé, les importations en représentant 40%, importations venant notamment du Brésil, pays dans lequel s'était implanté Doux dès 1998 en rachetant l'entreprise Frangosul, repassée aujourd'hui aux mains du Brésilien JBS".
Sofiproteol versus Barclays
De son côté, Xavier Beulin, à la tête de Sofiprotéol et de la FNSEA, a assuré que l'offre du groupements d'entreprises tenait toujours pour le reprise du groupe. "L'offre coordonnée continue de tenir, a indiqué le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). Je ne suis pas sûr qu'il y ait des offres le 9 août", veille de la date limite fixée par le tribunal de commerce de Quimper pour le dépôt de dossiers concernant le volet "Doux Frais", placé en liquidation mercredi. Je ne suis pas sûr non plus qu'on n'ait pas un deuxième épisode, en octobre, en novembre".
Quant à la banque Barclays, elle a assuré être ouverte à tous les partenariats. Elle est le principal créancier du volailler Doux dont elle pourrait prendre le contrôle en convertissant sa dette en capital.
Mercredi 1er août, le tribunal de commerce de Quimper a décidé de maintenir jusqu'au 30 novembre la période d'observation du groupe Doux, placé en redressement judiciaire le 1er juin. Dans le même temps il a ordonné la liquidation du pôle frais, déficitaire, qui emploie 1 700 personnes sur près de 4 200.
"La CGT s'est toujours prononcée contre le démantèlement du groupe, que celui-ci soit signé Charles Doux, Sofiprotéol ou autre, catastrophique pour l'emploi et le potentiel industriel avicole national, affaiblissant l'ensemble de la filière avicole française", rappelle le syndicat.
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