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La CGPME, pas convaincue par les annonces de François Hollande pour enrayer la chute de l’apprentissage
Le chef de l’Etat a annoncé un soutien aux TPE qui recruteront un jeune apprenti. Deux réunions sont prévues en mai, au ministère du Travail et à Matignon, pour relancer l’apprentissage.
Est-ce une réponse à la mobilisation lancée il y a une semaine par le Medef en faveur de l’apprentissage ? Dimanche 19 avril, sur Canal+, le président de la République a annoncé que les petites entreprises qui recruteraient des apprentis de moins de 18 ans "ne paieront plus rien". Jusqu’ici, elles étaient exonérées des charges patronales. A partir de la rentrée 2015, elles n’auront plus à verser de salaire, pris en charge par l’Etat.
"C’est bien, mais ce n’est pas ça qui va relancer l’apprentissage, réagit Jean-Michel Pottier, vice-président de la CGPME, en charge de la formation professionnelle. Une fois de plus, c’est une mesure sporadique, incompréhensible, illisible, qui n’aura qu’un effet cosmétique." Il y a une dizaine de jours, le Medef demandait au gouvernement de mettre en place une task force pour que des décisions soient rapidement prises afin de relancer l’apprentissage. Son président, Pierre Gattaz, propose de confier une réflexion à un binôme député/chef d’entreprise, sur le modèle de ce qui a été mis en place pour réformer le compte pénibilité. Il veut que les entreprises soient co-décisionnaires du contenu des formations. Lundi 20 avril, le président du Medef s’est réjoui qu’une réunion soit organisée le 12 mai à Matignon sur le thème de l’apprentissage. Selon nos informations, cette rencontre entre partenaires sociaux et les services du Premier ministre sera précédée d’une autre, au ministère du Travail, le 7 mai.
L’apprentissage en recul
Le nombre d’entrées (jeunes démarrant un parcours d’apprentissage) a chuté de 3,2% en 2014, alors qu’il avait déjà baissé de 8% en 2013. Selon un sondage Ipsos, pour le Medef, auprès des chefs d’entreprise, la crise est la première raison de ce recul, suivie d’une réglementation mal adaptée et de contraintes administratives trop lourdes. Dimanche 19 avril, sont parus au Journal officiel deux décrets, l’un autorisant les moins de 18 ans à effectuer temporairement des travaux en hauteur, l’autre mettant fin à l’autorisation de l’inspection du travail pour qu’un mineur utilise des machines dangereuses (remplacée par une simple déclaration). Deux décisions prises après la réunion de mobilisation autour de l’apprentissage de septembre 2014. Régulièrement, les chefs d’entreprise se plaignaient de ne pas pouvoir autoriser leurs apprentis à monter sur une échelle ou un escabeau.
"L’apprentissage n’a commencé à chuter qu’à partir de juin 2013, la crise, qui a commencé en 2008, ne peut pas être accusée de tout", assure Jean-Michel Pottier. La CGPME regrette la suppression d’une prime versée aux chefs d’entreprise accueillant des apprentis, rétablie quelques mois plus tard, mais aussi la réforme du financement de l’apprentissage, "qui menace la pérennité de certains centres de formation des apprentis (CFA) et laisse chaque conseil régional décider de sa politique". L’organisation patronale réclame "un système national, unique, clair, qui replace le chef d’entreprise au cœur du dispositif".
Avec 400 000 contrats en alternance (apprentissage et contrats de professionnalisation) en cours, le gouvernement s’éloigne année après année de son objectif de 500 000 contrats en 2017. Seul signe d’espoir : la rentrée de l’automne 2014 s’est mieux passée que prévu, laissant espérer une inflexion de la tendance.
Cécile Maillard
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