La centrale de Golfech survolée par un drone… encore une fois
Un drone a été observé au-dessus d’une centrale dans le sud-ouest de la France. Un nouveau survol qui intervient après une vague d’intrusions aériennes qui avait eu lieu fin 2014.
Centrale nucléaire de Golfech Crédits EDF
Le mercredi 23 mars à 21h15, un drone a été aperçu survolant la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne). Le vol de quelques minutes a été effectué à une altitude de 10 mètres, ont rapporté les témoins. Quel que soit l’aéronef, la législation interdit de s’approcher des installations nucléaires dans un rayon de 5 kilomètres, en dessous de 1000 mètres d’altitude. Une enquête a été immédiatement ouverte par les autorités. Selon les informations actuelles, le pilote n’a pas encore été identifié.
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C’est la troisième fois qu’un survol est observé au-dessus de ce site, les deux premiers avaient eu lieu en octobre et novembre 2014. A cette époque plus d’une quinzaine de survols de centrales avaient eu lieu, ainsi qu’un vol au-dessus de l’Elysée. Aucun des pilotes n’avait été retrouvé alors.
Des performances remarquables et des intentions floues
Cette vague de survols a été d’autant plus inquiétante que, lors d’une audition parlementaire de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (OPECST) en novembre 2014, Yannick Rousselet, responsable nucléaire chez Greenpeace faisait état de performances étonnantes de certains de ces objets volants.
Selon lui, il y aurait eu des survols dans des conditions climatiques très difficiles, en particulier sous un vent de 70 km/h. Un autre drone a parcouru près de 18 kilomètres entre deux installations dans la zone de Flamanville (Manche). Il ajoute qu’un hélicoptère militaire a suivi un drone pendant plus de 9 kilomètres. Les gendarmes, présents à l’audition, réfutent cette course-poursuite en hélicoptère et affirment que seule une voiture de gendarmerie a suivi un drone sur quelques kilomètres avant de le perdre de vue.
Interrogé par l’Usine Nouvelle en novembre 2014, Michel Brière, directeur général adjoint en charge des questions de défense et de sécurité à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), juge qu'"un acte malveillant (à l’aide d’un drone) ne viserait pas forcément un accident nucléaire. Une centrale nucléaire pourrait être mise temporairement hors service par l’attaque d’une autre zone que le réacteur. Une opération d’envergure sur plusieurs sites, nucléaires ou non, pourrait handicaper un pays".
Ludovic Dupin
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