La BCE restera accommodante aussi longtemps que nécessaire, annonce Villeroy
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La BCE a mis un terme fin 2018 à ses achats d'obligations dans le cadre du programme d'assouplissement quantitatif (quantitative easing, QE), auquel elle a consacré près de 2.600 milliards d'euros depuis 2015, mais, face au ralentissement de la croissance économique et de l'inflation dans la zone euro, elle a décidé début mars de repousser à l'an prochain au plus tôt une éventuelle hausse des taux.
Le calendrier de "la séquence de normalisation" de la politique monétaire de la BCE "pourra, en fonction de l'évolution effective des données économiques, être adapté avec toute la flexibilité nécessaire", déclare François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France.
"Et l'intensité des divers instruments devra être calibrée avec un total pragmatisme", précise-t-il dans sa lettre annuelle aux présidents de la République, du Sénat et de l'Assemblée nationale, publiée mardi.
"Conformément à son mandat, la politique monétaire restera accommodante aussi longtemps qu'il le faudra pour atteindre l'objectif d'inflation à moyen terme", ajoute-t-il dans ce document.
Malgré l'augmentation des salaires et un niveau record de l'emploi, l'inflation ne se redresse pas dans la zone euro, où elle s'est établie à 1,4% en rythme annuel en mars, bien en deçà de l'objectif de la BCE qui est une inflation d'un petit peu moins de 2%.
(Myriam Rivet et Leigh Thomas, édité par Simon Carraud)