La BCE doit garder l'option d'une hausse d'un demi-point des taux en septembre, selon Kazimir
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Selon la première estimation publiée mardi par Eurostat, l'inflation dans la zone euro a atteint en mai 8,1% sur un an après 7,4% en avril. Ce niveau record de la hausse des prix, quatre fois supérieur à l'objectif de la BCE, suscite des doutes quant au scénario selon lequel un relèvement d'un quart de point du coût du crédit en juillet, suffirait à amorcer le recul de l'inflation.
"Les données, à mon avis, renforcent la nécessité d'entamer le premier pas vers une augmentation des taux", a déclaré Peter Kazimir, également gouverneur de la banque centrale slovaque.
"Ma ligne de référence est (une hausse) de 25 points (en juillet) mais je suis disposé à évoquer 50 points de base", a-t-il ajouté.
Le taux de dépôt de la BCE, actuellement fixé à -0,5%, est en territoire négatif depuis 2014.
Selon Peter Kazimir, pour maîtriser les prix, la BCE devra ramener ses taux à un niveau "neutre", c'est-dire à un stade où ils ne stimulent ni ne freinent la croissance. Il souligne cependant que même cela pourrait ne pas suffire.
"Le taux neutre se situe entre 1% et 2%. Pour moi, il est plus proche de 2%", a-t-il déclaré. "Donc, ce qui nous attend c'est (une hausse) d'environ 200 points (de base). Nous pourrions y parvenir l'année prochaine", a-t-il poursuivi.
Prié de dire si cela pourrait suffire, il a répondu: "Il me semble à présent que ce ne sera pas suffisant."
(Reportage Balazs Koranyi; version française Claude Chendjou)