La BCE devra peut-être agir en cas de hausse persistante des prix de l'énergie, dit Schnabel
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La hausse des prix à la consommation dans les 19 pays utilisant la monnaie unique a atteint en décembre 5% sur un an, un niveau record qui représente plus du double de l'objectif de 2% de la BCE.
La BCE estime cependant que cette hausse ralentira d'elle-même car l'inflation est alimentée principalement par des facteurs transitoires.
"La hausse des prix de l'énergie pourrait amener à s'écarter d'une politique consistant à "regarder à travers", a déclaré Isabel Schnabel, estimant qu'une augmentation plus persistante des tarifs de l'énergie pourrait à terme contraindre la BCE à agir.
Selon elle, deux scénarios pourraient amener la BCE à revoir sa politique monétaire. Le premier est de déterminer si les prix élevés de l'énergie se répercutent sur d'autres secteurs de l'économie et modifient les comportements en matière de fixation des prix.
"Mais pour le moment, il n'y a aucun signe d'effets de second tour plus important", a-t-elle déclaré. "La croissance des salaires et les revendications portées par les syndicats restent relativement modérées," a-t-elle ajouté.
Le deuxième scénario consiste à examiner si la trajectoire des prix de l'énergie, fortement liée aux taxes sur le carbone et à la transition écologique, menace de tirer l'inflation globale au-dessus de l'objectif de l'institution.
(Reportage Balazs Koranyi; version française Claude Chendjou, édité par Matthieu Protard)