L'usine nantaise d'Atmel menacée de fermeture partielle
Atmel, spécialisé dans les semi-conducteurs, a annoncé mardi à ses salariés son intention de vendre l'activité fabrication de son usine de Nantes, Loire-Atlantique (ex-Matra MHS). « Si aucun repreneur sérieux ne se faisait connaître d'ici fin 2003, le groupe pourrait procéder à la fermeture de cette unité », indique la CFDT qui évalue l'effectif concerné entre 350 et 400 salariés sur un effectif total de 600. Seule demeurerait au sein du groupe électronique américain l'activité de conception et de recherche et développement. « La fermeture est une alternative, admet la direction, mais nous nous donnons du temps pour trouver un repreneur dans des conditions sociales satisfaisantes ».
Fin 2001, Atmel avait déjà procédé à un plan social sur son usine nantaise avec 147 suppressions de postes. Certes, le site a dégagé un résultat net de 27,7 millions d'euros sur un chiffre d'affaires de 125 millions d'euros. « Mais cette rentabilité est essentiellement générée par la R&D », indique la direction. « L'unité de fabrication est vieillissante et spécialisée sur la production de plaquettes de six pouces de diamètre alors que le groupe privilégie celles de huit pouces. Investir dans cette usine serait trop coûteux alors que nous disposons d'usines de huit pouces en sous-charge ». En 2002, le groupe Atmel a réalisé un chiffre d'affaires de 1,19 milliard de dollars en retrait de 19 % par rapport à 2001.
Emmanuel GUIMARD