L’usine ArcelorMittal de Saint-Chély-d’Apcher fête ses 100 ans
Fondée en 1917, l’usine sidérurgique de Saint-Chély d’Apcher (Lozère) va fêter son centenaire samedi 23 septembre. Elle est aujourd’hui la spécialiste en Europe des aciers électriques à grains non-orientés pour ArcelorMittal. Le site, qui a bénéficié d’une ligne de recuit à 90 millions d’euros il y a quatre ans, produit 150 000 tonnes d’aciers spéciaux par an.
Mis à jour
25 septembre 2017
"Pour la célébration du centenaire samedi 23 septembre, nous devrions accueillir plus de 2 000 personnes, autant que pour l’inauguration de la ligne de recuit continu", table Gilles Hoffmann, directeur du site ArcelorMittal de Saint-Chély d’Apcher (Lozère). Inauguré le 20 septembre 2013, cet investissement de 90 millions d’euros a assuré l’avenir du site industriel, capital pour la cité barrabande de 4 800 habitants, seule ville industrielle de Lozère.
Tout a commencé en 1917 avec les Aciéries et forges de Firminy. L’usine est passée sous la bannière de la Compagnie des ateliers et forges de la Loire en 1960, de Creusot-Loire, quand l’effectif a dépassé 1 300 personnes dans les années 60, Usinor, Arcelor Sollac, avant de devenir un établissement d’ArcelorMittal Méditerranée.
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Des aciers électriques à haute performance
"Mes prédécesseurs ont su prendre les virages technologiques", assure Gilles Hoffmann. L’usine lozérienne est la seule en Europe d’ArcelorMittal à produire des aciers électriques à grains non-orientés fully process (prêts à l’emploi). Ils trouvent leurs applications dans les véhicules électriques, les TGV ou les gros générateurs nucléaires, hydrauliques et thermiques. L’usine produit 120 000 tonnes par an, pour une capacité de 150 000 tonnes.
Premier employeur industriel privé de la Lozère, ArcelorMittal emploie 200 salariés "et en fait travailler 300 avec les sous-traitants et les emplois indirects", évalue Gilles Hoffmann. Si l’effectif est stable, l’optimisation des coûts est une recherche permanente... "Si le marché, notamment dans l’automobile, a du potentiel, la concurrence y est aussi agressive..."
Valorisation de l’énergie fatale
L’usine veut s’insérer dans la transition énergétique : deux centrales hydrauliques produisent déjà la moitié des besoins en énergie et un projet pilote de valorisation énergétique, soutenu par l’Ademe et la région Occitanie, vient de démarrer. "Nous avons profité de l’arrêt des lignes en août pour lancer les travaux." ArcelorMittal s’est associé à l’investisseur Kyotherm (qui injecte 5,6 millions d’euros), Schneider Electric et à la commune pour capter et valoriser l’énergie "fatale".
Des échangeurs de chaleur, raccordements et automatismes de Schneider Electric permettront de capter jusqu’à 4,8 MW. Une partie alimentera le réseau de chaleur communal mais une majorité sera consommée pour le chauffage et l’eau chaude de l’usine, qui remplacera cet hiver les chaudières à fioul lourd par une chaufferie gaz naturel à haut rendement de 4 MW. "A l’entrée en service au premier trimestre 2018, il n’y aura plus une seule goutte de fioul lourd sur le site", assure Gilles Hoffmann.
Sylvie Brouillet
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