L'UIC veut préserver la compétitivité de la France
L'Union des industries chimiques (UIC) a commandé une étude au cabinet Carbone 4 sur le thème de la transition énergétique. Celle-ci aura notamment pour objectif de modéliser la production chimique en France.
Elle pointera aussi les conséquences en termes de production, d'emploi et de balance commerciale des différences de prix des hydrocarbures entre la France et les États-Unis. Enfin, elle recherchera un scénario favorable à un gaz à coût compétitif sans déroger aux efforts en matière de préservation du climat. Via cette étude, l'UIC souhaite apporter une série de propositions à court et long terme pour préserver la compétitivité des chimistes français en matière d'approvisionnement en hydrocarbures. Aux États-Unis, le développement de l'exploitation des hydrocarbures non-conventionnels, comme les gaz de schiste, a permis de diviser le prix du gaz par 6, entre 2008 et 2012. Ce qui a induit une réduction des coûts de production de certains intermédiaires, comme l'éthylène. « Cette nouvelle ressource a ainsi permis à l'ensemble de la filière chimie sur le territoire américain de se doter d'un avantage compétitif majeur », explique l'UIC. De son côté, l'industrie chimique française consomme actuellement 40 TWh/an de gaz naturel, soit 40 % de la consommation industrielle de gaz. « La sujétion de l'industrie chimique au prix des hydrocarbures ne relève pas uniquement du prix du gaz naturel. Le naphta, le butane, le propane ou encore le gasoil sont également des matières premières massivement utilisées ; leur prix impacte tout autant l'industrie chimique », souligne l'UIC. Celle-ci regrette « qu'aucune vision alternative à plus ou moins long terme sur les sources d'approvisionnement de gaz en France n'a été avancée lors du débat national sur la transition énergétique ».