L'UFC-Que Choisir pointe du doigt 185 cosmétiques
Après l'ONG WECF, c'est au tour de l'UFC-Que Choisir de passer au crible les produits cosmétiques courants. Bilan : l'association a repéré des composés préoccupants dans 185 cosmétiques. 62 produits contiennent des allergènes, dont 55 de la méthylisothiazolinone (MIT), un conservateur très allergène. Des perturbateurs endocriniens ont également été détectés dans 101 produits, dont 44 sous la forme d'éthylhexyl-méthoxycinnamate, un filtre UV. « Ces substances sont retrouvées aussi bien dans des produits de grandes marques de fabricants que de distributeurs », souligne l'UFC-Que Choisir. Et, comme le mentionnait WECF quelques semaines auparavant, des substances préoccupantes sont également présentes dans les cosmétiques pour bébé, notamment les lingettes. L'association met également en garde sur les mentions marketing « faussement rassurantes ». Ainsi, malgré la mention « hypoallergénique », certaines cosmétiques contiennent du MIT. En absence de réglementation interdisant pour le moment l'utilisation de ces substances, l'UFC-Que Choisir recommande aux consommateurs de ne plus acheter les produits contenant ces composés, notamment pour les usages les plus à risques (bébés, enfants, produits non rincés). Pour cela, elle a mis à disposition une carte-repère avec les 12 substances les plus à risque ainsi qu'une base de données.
La MIT dans le viseur
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Ces récentes enquêtes sur les cosmétiques pourraient avoir des répercussions sur les fabricants et les distributeurs de cosmétiques et d'ingrédients chimiques. Ainsi, la MIT est actuellement dans le viseur de la France. Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement, a récemment déclaré être en faveur d'une interdiction de la MIT pour les produits cosmétiques non rincés, destinés à rester sur la peau comme par exemple les lingettes pour bébé. Elle préconise également une forte diminution de la dose autorisée dans les autres produits cosmétiques. En outre, elle a demandé à l'Agence européenne des produits chimiques (Echa) d'accélérer le processus d'harmonisation de la classification pour la MIT et au commissaire européen de la Santé une révision rapide des exigences européennes dans le cadre du règlement « Cosmétique » ainsi qu'une révision pour la classification de la MIT. De son coté, l'Anses recommande de mieux protéger et informer les consommateurs et les travailleurs sur les risques liés à l'exposition à la MIT. En dehors des cosmétiques, la MIT est utilisée dans les peintures et revêtements, les détergents et les procédés industriels.