L'UE reste favorable aux pilules de dernière génération
L'Agence européenne du médicament (EMA) ne s'est pas rangée du côté de la France concernant les pilules de 3e et 4e génération. L'Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) avait décidé en début d'année de restreindre l'usage de ces contraceptifs oraux combinés (COC) suite à de nombreuses plaintes qui pointaient des risques thromboemboliques accrus. Elle avait également saisi l'EMA afin que soient revues les recommandations médicales pour ces produits. De fait, le Comité pour l'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (Prac) de l'EMA s'est penché sur la question. Il a conclu le 11 octobre que les bénéfices des COC continuent à être supérieurs aux risques, sans faire de distinction entre les pilules de premières et dernières générations. « Il n'y a aucune raison pour que les femmes qui ont utilisé les COC sans aucun problème arrêtent de les prendre sur la base de cette évaluation », a-t-il ajouté. La recommandation du Prac va maintenant être transmise au Comité des spécialités pharmaceutiques à usage humain (CHMP) qui devrait délivrer la décision finale de l'EMA lors de sa réunion plénière qui se déroulera du 18 au 21 novembre. L'EMA avait déjà été en désaccord avec l'ANSM concernant les risques liés au traitement antiacnéique Diane 35, largement utilisé en tant que contraceptif. Alors que l'agence française avait suspendu les ventes de ce produit en début d'année, l'EMA l'a contraint fin juillet à le remettre sur le marché, estimant que les bénéfices étaient supérieurs aux risques.