L'UE approuve sous conditions le rachat de Suez par Veolia
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\ 18h16
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L'opération, de 13 milliards d'euros, est soumise au "respect intégral d'une série d'engagements proposés par Veolia", a précisé l'exécutif européen dans un communiqué.
Parmi ces conditions figurent la cession de la quasi-totalité des activités de Suez sur les marchés de la gestion des déchets banals et réglementés et de l'eau municipale en France ainsi que la cession de la quasi-totalité des activités de Veolia sur le marché des services mobiles de l'eau dans l'Espace économique européen (EEE).
Annoncé en avril dernier et soumis à la Commission européenne le 22 octobre, le projet de rachat de Suez par Veolia a mis fin à des mois de tensions entre les deux groupes, marquées par des procédures judiciaires et la décision de Suez de créer une fondation destinée à protéger ses activités dans l'eau en France de la convoitise de Veolia - avant de renoncer à mettre en place un tel mécanisme.
Dans l'objectif de convaincre les autorités européennes de la concurrence d'approuver leur rapprochement, Suez et Veolia ont notamment proposé de scinder les activités françaises de Suez dans l'eau et les déchets ainsi que certaines activités à l'international au sein d'une entité indépendante.
"Grâce aux engagements très complets mis en avant par Veolia, la Commission a pu autoriser ce rapprochement de deux acteurs français historiques de l'eau et des déchets", a déclaré la commissaire européenne chargée de la concurrence, Margrethe Vestager.
"Par la présente décision, la Commission s'assure que cette opération n'aura pas d'effets néfastes sur la concurrence dans les marchés de l'eau et des déchets, deux secteurs essentiels au Pacte Vert pour l'Europe et l'économie circulaire", a-t-elle poursuivi.
L'enquête mené par les autorités européennes a "confirmé que l'opération envisagée ne soulevait pas de problème de concurrence", est-il écrit dans le communiqué. "L'opération crée également des liens verticaux et congloméraux qui ne soulèvent toutefois pas de problèmes de concurrence".
Meridiam, Global Infrastructure Partners, la Caisse des dépôts française et CNP Assurance seront les actionnaires du "Nouveau Suez".
(Reportage Nicolas Delame et Jean Terzian)