L’OPA hostile de GSK suscite la surprise
Bien que le groupe pharmaceutique GSK connaisse bien la biotech Human Genome, dont il est partenaire, son OPA hostile étonne le gérant d’un fonds biotech.
GSK sera-t-il plus chanceux que Roche ? Alors que le groupe pharmaceutique suisse avait refusé d’ouvrir les hostilités malgré ses velléités de rachat du spécialiste du diagnostic Illumina, le groupe britannique GSK a choisi l’offensive pour s’emparer de la biotech américaine Human Genome Sciences (HGS). Cette dernière avait déjà rejeté le mois dernier sa proposition à 2,6 milliards de dollars, la jugeant insuffisante.
Pas de quoi décourager GSK : la big pharma vient de lancer une OPA hostile en bonne et due forme. Une décision qui a surpris Rudi Van den Eynde, gérant du fonds biotech de Dexia Asset Management. "J’ignore pourquoi GSK le fait, car elle ne dispose normalement pas de suffisamment de données publiques sur la dernière molécule en développement de Human Genome contre le cholestérol dans les artères", estime-t-il.
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Des informations insuffisantes, donc, pour justifier la prime de 81% par rapport au cours de la biotech mi-avril que GSK est prêt à payer. Et même si cette molécule pourrait s’avérer "potentiellement énorme" selon Rudi Van den Eynde, les autres produits de cette société américaine n’ont pas forcément été les succès escomptés. Seul nouveau traitement dans le lupus lancé depuis 50 ans, le Benlysta aurait une "efficacité marginale" selon la FDA. Et aurait connu un lancement assez décevant….
Quelle que soit l’épilogue de cette OPA, les rachats de biotechs par de grands laboratoires pharmaceutiques ne sont pas prêts de s’arrêter. Soit pour diversifier leurs chiffres d’affaires, comme GSK, mais aussi comme Sanofi l’avait fait il y a un an en rachetant Genzyme. Soit pour acheter une molécule prometteuse. Quitte à profiter de proies en situation difficile. Affaire à suivre…
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