L'OGP plaide pour le développement industriel en Europe
L'Association internationale des producteurs de pétrole et de gaz (OGP), qui regroupe les plus grands acteurs mondiaux (ExxonMobil, Saudi Aramco, BP, Total... ), estime que le développement industriel du gaz de schiste en Europe pourrait largement contribuer à renforcer la compétitivité continentale. Pour plaider sa cause, l'OGP brandit une étude qu'elle a elle-même commandée auprès de deux cabinets (Pöyry Management Consulting et Cambridge Econometrics), et qui serait la première du genre à quantifier l'impact économique d'une industrie des gaz de schiste dans l'Union Européenne. L'étude s'est appuyée sur deux scénarios, le premier se basant sur une exploitation possible de 15 % des réserves supposées, et le second atteignant 20 % d'exploitation possible. Des niveaux relativement modérés, compte tenu de la probable plus grande difficulté d'extraction et les plus strictes conditions d'extraction par rapport aux conditions actuelles aux États-Unis. Les deux scénarios se comparent à l'absence de toute exploitation dans l'UE. Les résultats publiés indiquent qu'entre 2020 et 2050, l'économie européenne pourrait bénéficier de revenus supplémentaires allant de 1 700 à 3 800 milliards d'euros, via l'exploitation du gaz de schiste. Entre 400 000 et 1,1 million emplois pourraient être créés entre 2020 et 2050, essentiellement dans les « secteurs industriels les plus touchés lors des crises » successives des dernières années, selon le rapport. Surtout, la dépendance européenne à l'importation de gaz serait réduite. En 2035, les importations de l'UE en gaz se situeraient entre 62 et 78 %, grâce une production locale de gaz de schiste, contre une prévision de 89 % si rien n'est entrepris. Les investissements dans l'UE seraient augmentés de 191 Mrds € entre 2020 et 2050, et les taxations permettraient de générer des revenus supplémentaires de 1 200 Mrds €.