L'offre de reprise de Goodyear Amiens par~Titan sur le point d'aboutir
Trois ans de négociations sans succès. Mais, depuis le 23 octobre 2013, l’offre de reprise partielle de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord, dans la Somme, par le groupe américain Titan est sur le point de réussir. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a reçu le soutien du syndicat CGT, qui souhaite que « le dossier aboutisse » à tout prix. Le lendemain, Pierre Moscovici, ministre de l’Économie, estime que la « main tendue » par Titan « doit être acceptée » par tous. Enfin, le 25 octobre, Maurice Taylor, PDG de Titan, a assuré qu’il tiendrait parole, à condition que le ministre du Redressement productif tienne « sa part de marché » : « On a topé, et tous les gens qui me connaissent savent que, si je tope, je tiendrai parole », a-t-il affirmé, chez nos confrères d’Europe 1.
Maintien de l’effectif sur quatre ans. Titan souhaite reprendre 333 personnes sur le site, avec un maintien garanti pour quatre ans. Au départ, 537 emplois étaient en pourparlers. Goodyear avait annoncé, en début d’année 2013, la fermeture de l’usine qui employait 1.200 salariés, dont 700 pour l’activité de pneus agricoles, sur laquelle porte l’offre de reprise. Cette décision avait été justifiée par la mauvaise santé du marché européen du pneu de tourisme, et par des négociations infructueuses menées depuis cinq ans pour sauver le site, menacé depuis 2008.