L'Italie refuse un partage du capital de STX à parts égales avec la France

Le gouvernement italien a rejeté mardi 25 juillet la proposition de Paris d'un partage à 50-50 du capital de STX France, qui doit être repris par le groupe italien Fincantieri. Il demande que Fincantieri obtienne une majorité des parts et contrôle le conseil.

 

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L'Italie refuse un partage du capital de STX à parts égales avec la France
Le gouvernement italien a rejeté mardi la proposition de Paris d'un partage à 50-50 du capital de STX France et demandé que le groupe Fincantieri, détenu par l'Etat, obtienne une majorité des parts et contrôle le conseil. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé

Alors que le groupe Fincantieri, détenu par l'Etat italien, doit racheter STX France, Paris et Rome peinent à s'étendre sur le partage du capital. Le gouvernement italien a rejeté mardi 25 juillet la proposition de Paris d'un partage à 50-50. Il demande que Fincantieri obtienne une majorité des parts et contrôle le conseil.

Le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait auparavant déclaré devant une commission du Sénat que la France donnait à l'Italie jusqu'à la fin de la semaine pour accepter ce partage sous peine d'en tirer "toutes les conséquences". Le droit de préemption de l'Etat français sur l'ensemble du capital de STX Group expire à la fin du mois. Paris proposait en outre qu'un éventuel accord soit assorti d'une "vraie coopération dans le domaine naval militaire" avec l'Italie.

"La réponse du gouvernement italien à la proposition de 50-50 est non. (...) La ligne rouge c'est, au minimum, une participation légèrement majoritaire et un contrôle du conseil", a dit une source proche du Trésor italien. Le ministre français de l'Economie s'est refusé à tout commentaire après cette réaction.

Garantir les intérêts stratégiques

Le gouvernement français estime que l'accord conclu par son prédécesseur, prévoyant le rachat de 54% des chantiers navals STX France de Saint-Nazaire par le groupe italien Fincantieri associé à une fondation transalpine, ne garantit "pas suffisamment les intérêts stratégiques" des chantiers navals de Saint-Nazaire. Dans ce schéma, l'Etat français aurait conservé sa minorité de blocage de 33% dans la société, qui était mise en vente par son actionnaire majoritaire coréen, et aurait fait monter à ses côtés le groupe public Naval Group (ex-DCNS).

"Nos amis italiens, un grand industriel comme Fincantieri, sont les bienvenus mais nous souhaitons rester à parts égales", a expliqué Bruno Le Maire. Pour y parvenir, le ministre a évoqué des prises de participation, aux côtés de l'Etat, de Naval Group, de la banque publique d'investissement Bpifrance et du personnel de STX, Fincantieri détenant le solde de 50%.

(Giselda Vignoni à Rome, Yann Le Guernigou et Leigh Thomas à Paris, édité par Sophie Louet)

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