[L'interview management] Pour Jean Pralong, les jeunes sont victimes "du poison des stéréotypes dans le recrutement"
Et si tous les discours sur la génération X ou Y avaient l'effet contraire de celui qu'on attend. Et si à force de décrire les jeunes comme des êtres différents avec des valeurs originales, on créait un stéréotype qui finalement leur nuit. Tel est le résultat de l'étude menée par le professeur de gestion des ressources humaines à l’EM Normandie, Jean Pralong. Travaillant sur les jeunes de six pays étudiant en maîtrise de sciences de gestion, sa conclusion est sans appel : l'insertion plus longue des jeunes diplômés s'explique par les stéréotypes des recruteurs sur les jeunes.
L’Usine Nouvelle : Qu’est-ce qui vous a conduit à vous intéresser à l’impact des stéréotypes sur l’insertion professionnelle des jeunes ?
Jean Pralong : Je travaille depuis toujours au carrefour de trois domaines de recherche : les stéréotypes et leur impact dans la relation d’emploi, les stéréotypes sur la jeunesse et plus particulièrement en France, et d’un point de vue méthodologique, je m’intéresse aux parcours d’insertion. M’intéresser à l’impact des stéréotypes que l’on a sur les jeunes sur leur parcours d’entrée du marché du travail est donc venu assez naturellement.
[...]
Cet article est réservé à nos abonnés L'Usine Nouvelle
Soutenez un journalisme d'expertise.
SUR LE MÊME SUJET
- [L'interview management] "Avoir plus d'effectifs pour certifier que pour faire est une absurdité", explique le sociologue Christian Morel
- "La multiplication des chefs de projet est une catastrophe managériale majeure", affirme le sociologue François Dupuy
- [Itw management] "L'intelligence des salariés est le principal obstacle à la coopération, mais elle peut aussi être le facteur clé de succès", explique le sociologue François Dupuy