Connaissez-vous "gogol", ce nombre qui commence par 1 et finit par une centaine de zéros ? Daniel de Bruin, designer néerlandais, a présenté le 4 mars une machine symbolisant cette valeur. Un projet qui nous amène aux frontières de l'univers connu.
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Rouages, engrenages et mécanismes… Regarder les machines mouliner fait partie des péchés mignons de notre rubrique. Nous trouvons dans ces coulisses un remède relaxant. Apparemment, nous ne sommes pas seuls. Des bricoleurs poètes peuplent les internets pour bâtir des instruments pas très utiles mais envoûtants. Dimanche 1er mars, le vidéaste Daniel de Bruin a présenté un étrange petit dispositif : un appareil représentant le nombre “gogol”.
Gogol, un nombre entre le très grand et l’infini
Qu’est-ce que le nombre gogol (ou googol) ? Il correspond au chiffre un suivi de cent zéros. C’est-à-dire : 10 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000. Ce nombre a été imaginé par le mathématicien américain Edward Kasner au XXe siècle, notamment pour symboliser la différence entre un très grand nombre et l’infini.
Accessoirement, cette valeur a aussi inspiré Sergey Brin et Larry Page, les fondateurs d’un célèbre moteur de recherche. “Par ce jeu de mots, la société Google entend refléter sa mission : organiser l'immense volume d'informations disponibles sur le web”, pouvait-on lire sur une ancienne page de présentation de l’entreprise américaine.
Comme le précise Daniel de Bruin, gogol est également plus grand que le nombre d’atomes dans l’univers connu qui compterait “seulement” 10 puissance 80 particules... Une valeur à relativiser étant donné que les frontières et la matière de l’espace restent mystérieuses.
Art cinétique et mouvement perpétuel
Pour représenter gogol, Daniel de Bruin a construit une machine qui se compose de dizaines et dizaines d’engrenages. À chaque roue, la vitesse de rotation est divisée par 10 et l’opération est répétée 100 fois. Autrement dit, pour tourner le dernier rouage, le premier devra tourner “gogol fois”. “Vous aurez besoin de plus d’énergie que n’en possède tout l’univers pour faire cela”, révèle l’inventeur.
Installé aux Pays-Bas, Daniel de Bruin se présente comme un designer et un constructeur de machines prototypes. Son travail s’inspire d’Arthur Ganson, un sculpteur américain spécialisé dans l’art cinétique qui a produit des machines similaires, notamment la “Machine with Concrete”.
Ces considérations nous renvoient au fantasme du mouvement perpétuel, comme celui de la locomotive motrice du film Le Transperceneige (Bong Joon-ho, 2013) engagée dans un voyage éternel sur une Terre ravagée. Si les longs voyages dans le temps et l’espace vous inspirent, vous pouvez également visionner cette vidéo de Melodysheep qui imagine l’état de l’univers dans gogol années.
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