[L’industrie c’est fou] Une collection de casquettes... en sueur humaine
La designeuse Alice Potts a créé une collection de casquettes enveloppées de sueur humaine cristallisée. A travers celle-ci, elle souhaite encourager l’utilisation de biomatériaux dans la mode. On doute qu'elle y parviendra avec cette création à l'odeur sûrement nauséabonde...
En ces temps de chaleur caniculaire, Alice Potts a de quoi exprimer sa créativité. Car cette designeuse basée à Londres (Royaume-Uni) travaille avec une matière particulièrement abondante ces derniers temps, en particulier dans les transports en commun à l'heure de pointe, où on pourrait en collecter des seaux : la sueur humaine. Récemment, elle a dévoilé une collection de casquettes recouvertes de transpiration cristallisée. «La sueur nous recouvre de la même manière que les vêtements - comme une deuxième peau», explique-t-elle au média Dezeen.
Concrètement, elle a demandé à huit personnes aux modes de vie et aux origines différentes de porter ses casquettes pendant six semaines tandis qu’ils vaquaient à leurs activités quotidiennes. Parmi eux, des employés de bureau, des sportifs, des vegans ou encore des adeptes de la culture rave. A la fin de la période, les couvre-chefs ont été placés dans une solution saline pendant dix heures afin que la cristallisation s'effectue.
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Des cristaux différents selon les personnes
La designeuse a observé des différences dans la manière dont la sudation des participants se cristallisait. «Chaque personne a une sueur différente en fonction d'une multitude de facteurs, qui peuvent être analysés par chromatographie afin d'identifier leur composition biologique précise», indique Alice Potts. Le contraste entre la transpiration des hommes et des femmes, par exemple, s’observe très nettement dans la structure des cristaux de sueur. «Les femmes ont tendance à présenter des cristaux très pointus, tandis que les hommes produisent généralement des pics plus plats», décrit-elle.
A travers cette collection, visuellement plus ou moins réussie selon les modèles, Alice Potts souhaite encourager l’usage des biomatériaux dans la mode, l’une des industries les plus polluantes de la planète. Une noble mission même si l'on doute qu'elle parvienne à convaincre avec une création à l'odeur sûrement similaire à celle d'aisselles moites après une intense séance de sport...
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