[L’industrie c’est fou] Un joaillier allie pierres précieuses et déchets électroniques
La marque londonienne d’accessoires de luxe Oushaba a créé une collection de bijoux en déchets électroniques pour favoriser leur recyclage encore sous-développé. Circuits de téléphones usés, clés USB ou encore câbles de chargement agrémentent les colliers, bagues et autres bracelets à l’esthétique plus qu’originale et... Aux prix astronomiques.
En 2019, 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques ont été générés dans le monde. Un chiffre en hausse de 5% par rapport à 2014 et qui pourrait, selon le rapport Global E-waste Monitor 2020, s’élever à 74 millions de tonnes d’ici à 2030. Cette même étude souligne que seuls 17,4% des déchets produits en 2019 ont été recyclés… Il y a donc urgence à trouver des solutions pour les valoriser. C’est dans cette optique que la marque britannique d’accessoires de luxe Oushaba a décidé de joindre l’utile à l’esthétique (bien que douteuse). Intitulée «connection salvaged», sa dernière collection de bijoux comprend en effet des circuits de téléphones usés, des clés USB, des câbles de chargement ou encore des prises.
Les 38 colliers, boucles d’oreilles, bracelets et bagues sont également composés d’or jaune 22 carats ou blanc 18 carats et d’argent mais aussi de diamants, rubis, émeraudes, et saphirs. L’or et l’argent sont entièrement recyclés à partir de déchets industriels, dont des détritus électroniques, et les pierres précieuses proviennent de fournisseurs certifiés par le Responsible Jewellery Council. S'ils le désirent, les clients peuvent même commander des bijoux constitués de composants de leurs propres téléphones.
«Nos bijoux sont fabriqués à la main par des orfèvres de troisième génération en Sicile selon des techniques traditionnelles de fonte à la cire perdue et des traditions ancestrales, combinées à des matériaux modernes», précise Oushaba. La marque a aussi tenu à ce que son packaging soit écoresponsable. Ainsi, chaque pièce commandée est livrée dans une boîte fabriquée sur mesure, en bois durable ou recyclé, dont l’intérieur est constitué de tissu lui-même récupéré et de liège. Reste à savoir qui acceptera de dépenser entre 580 et 16 820 euros pour arborer une clé USB en guise de pendentif ou un circuit électronique aux oreilles…
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