[L'industrie c'est fou] Sans moteur, un avion radiocommandé réussit à s’approcher des 900 km/h
Un pilote a fait planer un avion radiocommandé à presque 900 km/h. Une performance qui mêle biomimétisme et science du vol à voile.
“Non, la vidéo n’est pas truquée ou accélérée…” Une précision importante tant les images semblent surréalistes. Mercredi 20 janvier, un passionné d’aéromodélisme a revendiqué le record du monde de vitesse avec un avion radiocommandé. Le modèle a atteint une vitesse prodigieuse de 882 km/h, aussi rapide qu’un Airbus A320 en vol de croisière. Et tout cela, sans moteur s'il-vous-plaît.
Un avion de trois mètres
Comment atteindre une telle allure sans turboréacteur, et de surcroît avec un avion de seulement trois mètres d'envergure ? Tout tient aux réflexes du pilote, à l’emplacement géographique et aux lois de la nature. La performance s’est déroulée sur une colline en Californie (États-Unis). D’ici, Spencer Lisenby a pu exploiter à fond la méthode du “dynamic soaring” ou du “vol de gradient” dans la langue de Molière.
VOS INDICES
source
On compte peu d’initiés au vol de gradient en-dehors des albatros et des amateurs d’aéromodélisme. Il ne faut pas le confondre avec le “vol de pente”, ces courants d’air ascendant générés par les reliefs du sol qui permettent aux pilotes de planeur de prendre de l’altitude.
Une source d'inspiration pour les drones ?
Dans le cas du vol de gradient, l’avion (ou l’oiseau) exploite la différence de vitesse entre deux masses d’air. Les pilotes vont donc chercher des sites qui font obstacle au vent (falaise, montagne, colline...) pour passer d’un terrain abrité à une zone où le vent accélère grâce au relief. En traversant de façon répétitive ces masses d’air, l’objet peut donc atteindre des vitesses impressionnantes. La vidéo illustre bien ce mouvement de forme elliptique.
Eu égard à la proximité du sol, cette pratique semble un peu dangereuse pour les équipages des planeurs. Les pilotes d’avions radiocommandés se font toutefois une joie de mettre à l’épreuve la résistance de leurs modèles et leur réactivité dans ces circuits aériens. Dans un entretien avec New Atlas, Spencer Lisenby évoque des enseignements à tirer pour les opérateurs de drone : “Vous pouvez imaginer un drone (UAV, unmmanned aerial vehicle) qui profite de ce mode de vol pour traverser de grandes étendues dans l'océan sans avoir besoin d'énergie extérieure tant que le vent souffle.”
À LIRE AUSSI
[Vidéo] Nouveau record d’altitude pour l'avion sans moteur Perlan II d’Airbus
[L'industrie c'est fou] Sans moteur, un avion radiocommandé réussit à s’approcher des 900 km/h
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir