[L'industrie c'est fou] Robotiques ou pas, les chiens méritent un enterrement
Une cérémonie funéraire au Japon a suscité beaucoup de curiosité. Les êtres célébrés n'étaient pas vivants à proprement parler puisqu'il s'agissait de robots-chiens. Un événement qui interroge notre rapport à la robotique et montre aussi ses progrès saisissants à mesure que nous nous y attachons.
Qu’il soit de rouille ou d’os, le chien est bien le meilleur ami de l’homme. Une cérémonie funéraire un peu particulière est venu le rappeler au Japon. Le 26 avril, dans le temple bouddhiste d’Isumi, dans la préfecture de Chiba, il n’y avait pas de cercueils et pas de dépouilles. A la place… des cartons et du papier bulle. Et pour cause, ce n’étaient pas des chiens vivants qui étaient célébrés ce jour-là mais des canins robotiques.
D’un point de vue occidental, l’événement peut paraître insolite. Pour autant, c’est un rite très sérieux qui s’est déroulé en l’honneur des chiens robots. Il faut un peu remonter dans le temps pour mieux comprendre. En 1999, Sony commercialise au Japon son robot chien Aibo. Un modèle très populaire adopté dans les familles et qui se vendra à 150 000 exemplaires
Alors que la commercialisation de l’Aibo s’arrête en 2006, la réparation de ces petits robots devient vite une filière tant les familles japonaises se sont attachées au produit. L’entreprise A-Fun Co. en a fait sa spécialité et a eu l’idée de ces cérémonies funéraires. Il faut dire également qu’au Japon, près de 70 % de la population est bouddhiste. De la machine à l'homme, toute chose porte une conscience explique le prêtre ayant dirigé la cérémonie.
Au Japon, les chiens robots, aussi, ont le droit à une cérémonie funéraire. #TurfuNow pic.twitter.com/V21xswUAfO
— francetv slash (@francetvslash) 7 mai 2018
Les robots sont ensuite démantelés pour recycler certaines de leurs parties
En tout, 114 robots Aibo d’anciennes générations ont été célébrés le 26 avril dans le temple. Chacun portait à son cou une étiquette décrivant son lieu d’origine et le nom de son maître ou de sa famille. Les robots sont ensuite démantelés et certaines de leurs parties sont réutilisées comme leur télémètres ou leurs capteurs tactiles.
Il s’avère que Sony a également relancé la série de robot Aibo avec un nouveau modèle déjà vendu à 11 000 exemplaires depuis janvier 2018. Doté d’une intelligence artificielle et vendu environ 1500 euros au Japon, le robot-chien sera connecté à internet et bardé de capteurs. Il devrait ainsi être capable de reconnaître son maître, de faire des tours et d’adapter son comportement en fonction des utilisateurs. En tout cas, les utilisateurs japonais n'ont pas attendu ces nouvelles fonctionnalités pour se lier d'affection aux robots.
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