[L’industrie c’est fou] Relèverez-vous le challenge proposé par l’Agence spatiale européenne ?
L’Agence spatiale européenne est à la recherche d’un médecin-chercheur d’un genre un peu particulier. Envoyé en Antarctique, il aura la charge d’étudier les effets du climat sur les quelques scientifiques de la station Concordia. Une expérience pire que Koh-Lanta.
Pour postuler à ce job, il faut être un petit peu fou et pas du tout frileux. Si cela ne vous correspond pas, vous pouvez d’emblée faire une croix sur cette offre d’emploi pour le moins originale. Ce ne sont bien sûr pas les seules conditions (un diplôme de médecine est le bienvenu, ainsi que la garantie d’une bonne condition physique et mentale) mais elles sont indispensables pour postuler à l'étonnante proposition de l’Agence spatiale européenne (ESA): partir en tant que médecin-chercheur étudier les réactions du corps humain dans une des régions les plus reculées et inhospitalières qui soit : l’Antarctique !
-80°C et aucun être humain à 600 km à la ronde
Dans cette étendue aride et glaciale, située à l’extrême Sud du globe, les températures peuvent descendre jusqu’à - 80°C et le blizzard pointe souvent le bout de son nez. C’est dans cette région qu’une poignée de scientifiques a élu domicile. Précisément dans la station Concordia, un établissement franco-italien, situé à 600 kilomètres de la première trace de vie humaine, la station russe Vostok.
Dans ces conditions, où toute sortie doit être rigoureusement planifiée et les rhumes plus que fréquents, il est préférable d’avoir un médecin avec soi. C’est une des missions du médecin diligenté par l’ESA, mais ce n’est pas la seule.
(Emplacement de la station Concordia, située à 1 670 km du Pôle sud géographique. Crédit :ESA)
Des conditions proches des conditions lunaires
L’objectif est là ! En effet, les conditions auxquelles sont soumis les scientifiques de la station Concordia ressemblent à celle des astronautes sur la Lune. Aridité du climat, taux d’oxygène bas, absence de soleil une partie de l’année, promiscuité et isolement, réactions des systèmes immunitaires face aux bactéries dans des espaces confinés, etc. Le médecin aura donc pour tâche d’étudier ces effets sur l’organisme mais aussi sur le psychisme (gestion du stress, voire même une étude sur le bien-être sexuel).
Des candidats sérieux
L’ESA recherche un candidat pour 2021. Celui pour 2020 est déjà désigné. Pour vous éclairer, il s’agit d’un médecin néerlandais, Stijn Thoolen, adepte des marathons extrêmes (Marathon des sables par exemple).
(Stijn Thoolen pendant l'ultra-marathon. Crédit : @A360DEGRES)
Il suit en ce moment une préparation spéciale avant de rejoindre la station pour un an. "Avec les instituts français et italien, nous faisons de notre mieux pour préparer l'équipage aux conditions extrêmes qu'il rencontrera pendant son séjour à Concordia ", explique Jennifer Ngo-Anh, responsable de la recherche humaine de l'ESA à Human and Robotic Exploration, "mais en réalité, ce qui les attend est tellement étranger qu'il est presque impossible de se préparer pleinement".
On lui souhaite bien du courage. En attendant, pour ceux qui souhaiterait prendre le relais de Stijn Thoolen, c’est ici.
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