[L’industrie c’est fou] Les coulisses de la course poursuite entre un hélicoptère Airbus et une Formule 1 Renault au Castellet
Airbus a organisé une bataille entre une Formule 1 de l’équipe Renault et un de ses hélicoptères sur la piste du Castellet, pour un film à grand spectacle qui a demandé plusieurs années de préparation.
Le quartier général d’Airbus Helicopters est situé à Marignane (Bouches-du-Rhône), à une heure de route du circuit automobile Paul Ricard du Castellet (Var). C’est donc en voisin que le ACH 160, la version grand luxe de l’hélicoptère H160, est venu survoler la piste, qui accueille de nouveau depuis 2018 le Grand prix de France de Formule 1.
Pour les besoins d’un tournage promotionnel digne d’une super-production, l’hélicoptère a "affronté" une Formule 1 de l’écurie Renault, qui utilise parfois la piste pour des essais. Dans le décor sublime de l’arrière pays provençal, les deux machines se sont livrées à un duel homérique. L’occasion de démontrer la puissance et l’agilité de l’hélicoptère, qui peut transporter jusqu’à dix passagers dans un grand confort et à la vitesse de l’éclair, et n’a pas à rougir face à la monoplace.
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On doit l’idée de cette mise en scène à Frédric Lemos, le patron d’Airbus corporate helicopters."Il voulait rassembler deux symboles de la haute technologie française", explique Ludovic Clément, directeur des opérations de la société de production Pertusato Films, chargée d’organiser et d’immortaliser ce ballet entre terre et ciel.
Pour orchestrer une telle rencontre, il a fallu de longs mois de préparation aux deux réalisateurs, Pierre Traversa et Thibaut Martinez. "On a même installé une maquette du circuit dans notre studio avec des miniatures des voitures et hélicos pour mieux visualiser notre décor et chorégraphier les mouvements", raconte Pierre Traversa.
Tournage ultra-technique
Il faut dire que pour faire se rencontrer F1 et hélico avec les angles de vue souhaités, sans trucage numérique, chacun a dû jouer une partition très précise. Il a fallu coordonner l’action de la voiture de course et de l’hélico (équipés d’une quinzaine de caméras embarquées), mais aussi de la voiture-travelling, de l’hélicoptère de prises de vue, et des équipes fixes au sol. Le tout sur une unique journée de tournage, avec des disponibilités limitées des équipes de Renault F1 et d’Airbus Helicopters. "Nous avions vingt tours pour tout mettre en boîte, par sessions de cinq tours. Il ne fallait pas se manquer", raconte Thibaut Martinez. Environ 70 personnes ont été mobilisées pour le tournage, en octobre 2019.
L’une des difficultés à surmonter était de rapprocher au maximum l’hélico et la F1 sans que le flux aérodynamique de l’un ne perturbe l’autre. L’équipe a pu s’appuyer sur l’expertise du chef des programme d’essais du ACH160 Olivier Gensse qui a lui-même pris les commandes de l’appareil et l’a poussé dans ses retranchements… Aucun trucage visuel n’a été nécessaire, si ce n’est des jeux de zooms et de focale. "C’est de la pure cascade", sourit Pierre Traversa.
Ce tournage hors norme va faire l’objet d’un making of de 9 minutes, dévoilé dans les prochains jours sur la chaîne YouTube d’Airbus Helicopters. L’occasion de dévoiler quelques-unes des histoires humaines derrière le film, qui devait à l’origine être dévoilé en marge du Grand prix de France de Formule 1 2020 au Paul Ricard. La crise sanitaire en a décidé autrement…
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