[L'industrie c'est fou] En Italie, ce robot transforme le marbre en œuvres d’art dignes des plus grands maîtres
Inventé en Italie, à Carrare (Toscane), ville célèbre pour ses carrières de marbre, le robot 1L est capable de sculpter la roche avec une extrême précision pour la transformer en œuvre d’art. Une innovation qui n’est pas du goût de tous les artisans dans la région.
Les machines ont-elles dépassé l'être humain en matière d’art? La question se pose à la vue de ce robot sculpteur capable, en façonnant le marbre pendant quelques jours, d’en ressortir une œuvre d’art qui aurait demandé des mois de travail à un grand maître. Inventé en Italie, pays de Michel-Ange, de Donatello et de bien d’autres sculpteurs ayant marqué l’histoire de l’art, et plus spécifiquement dans la ville de Carrare (Toscane), mondialement connue pour ses carrières de marbre, le 1L, comme il a été prénommé, mesure près de 4 mètres de haut, selon CBS News qui lui a consacré un article. Ce bras robotique suit les instructions que lui donne un logiciel de modélisation 3D et sculpte avec une grande précision les blocs de marbre.
«Nous entrons dans une nouvelle ère de la sculpture […] faite de numérisation, de nuages de points et de design», peut-on lire sur le site internet de Robotor, l’entreprise qui lui a donné naissance. Si des artistes comme le plasticien Jeff Koons travaillent avec les créateurs du 1L et ne s’en cachent pas, d’autres voient d’un mauvais œil l’intervention d’une telle technologie dans leur art. Le président de la coopérative de sculpteurs de Carrare, Diego Zampolini, s’exprimait en avril 2022 sur le site web d’Euronews: «Une sculpture réalisée par un robot est une sculpture morte, celle réalisée par un artisan, de mon point de vue, est une sculpture vivante, une vraie sculpture.»
Interrogé par CBS, le cofondateur de Robotor, Giacomo Massari, ne pense pas qu'utiliser un robot retire au créateur sa qualité d'artiste: «Je pense que l’art est lié à la pensée. Donc, si vous êtes capable d’imaginer quelque chose, c’est déjà une œuvre d’art unique.» Il concède que son bras articulé, qui, selon lui, ne vole pas le travail des humains mais l’améliore, n’est pas parfait : «Disons que nous sommes à 99%. La touche humaine fait toujours la différence. Le 1% est extrêmement important». Il explique qu'un artisan doit systématiquement intervenir pour effectuer les dernières finitions des œuvre façonnées par le robot. Pas d’inquiétude, donc. Le 1L ne fait pas encore mieux que l'artiste... celui de chair et d'os.
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