[L’Industrie c’est fou] En Allemagne, des hologrammes pour remplacer les animaux d’un cirque
Le cirque du futur sera peut-être dépourvu d’animaux. En Allemagne, le cirque Roncalli en fait déjà l’expérience. Il a remplacé ses animaux par des hologrammes.
A Berlin, dans l'arène du crique Roncalli, un éléphant salue le public avec sa trompe, avant de s’engager dans un audacieux équilibre sur ses pattes avant. Le public applaudit avec enthousiasme. Petit détail : l’éléphant est un hologramme.
Première mondiale, le cirque Roncolli a banni la plupart des animaux de ses spectacles dans les années 1990. En 2018, il mettait un terme à son dernier numéro animalier, où un dresseur exécutait des tours avec des chevaux.
C’est la société Optoma, conceptrice de vidéoprojecteurs, qui a procuré un outil adapté aux besoins du cirque. Elle a créé un projecteur capable de couvrir une arène de 32 m de diamètre, tout en procurant une visibilité à 360 degrés pour les spectateurs.
Les hologrammes sont depuis venus remplacer les bêtes. "Pour le bien des animaux, nous avons décidé de ne plus les inclure dans nos numéros", explique Markus Strobl, directeur du cirque.
Maltraitance animale, un enjeu de société
"C’est comme ça qu’un cirque peut continuer de vivre", s’enthousiasme Max Schautzer, un des Monsieur Loyal du spectacle.
La maltraitance animale est un enjeu de société qui a gagné du terrain dans les sociétés occidentales où le veganisme et le végétarianisme font de plus en plus d’adeptes, et à mesure que la recherche scientifique prouve les proximités cognitives entre animaux et êtres humains.
Dans l’univers circassien, la maltraitance animale est rarement absente. Les animaux sont domptés, dressés avec plus ou moins de violence. Car, qu’on le croit ou non, les animaux ne sont pas naturellement enclins à faire du vélo, tenir sur leur tête ou sauter à travers des cerceaux de feu. Les récits de pattes brûlées, de privations alimentaires, ou d’animaux battus avec un bâton administrant dans la foulée des décharges électriques sont légions.
Plus d’acrobaties et de poésie
C’est justement pour se distinguer d’un cirque traditionnel, perçu comme barbare, que le cirque Roncolli a choisi de ne plus inclure d’animaux dans ses spectacles. Mais le caractère spectaculaire de son offre n’en est pas diminué. "Dans nos numéros, nous avons mis l’accent sur la poésie et les acrobaties", indique Markus Strobl.
Grâce aux trucages numériques, les poissons rouges semblent flotter dans l'air et les éléphant voler... un peu comme un certain Dumbo, dont la relecture récente par Tim Burton peut être perçue comme un hymne au bien-être animal.
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