[L'industrie c'est fou] Cyclik lance Relief, un vélo électrique en bambou et en lin
Fondée en 2016, la start-up lyonnaise Cyclik s'apprête à commercialiser Relief, une version électrique de son vélo en bambou et en lin. Une industrialisation qui ne s'effectue pas au détriment de ses engagements écologiques, puisque la fabrication de leur cadre génère 35 fois moins d'émissions de CO2 que celle d'un cadre en carbone.
Ancien coureur cycliste de haut niveau, Félix Hébert connait bien les douleurs que peuvent ressentir les passionnés de la petite reine après plusieurs heures d'entraînement. Bien décidé à préserver ses lombaires et ses avant-bras, le Haut-Savoyard s'est alors mis à la recherche de matériaux qui lui permettraient de construire son vélo idéal, aussi performant que confortable. « J'ai été surpris par le dynamisme du bambou, raconte-t-il à L'Usine Nouvelle. Cette plante absorbe cinq fois mieux les vibrations que le carbone ! ». Fort de cette découverte, il se lance dans l'aventure entrepreneuriale en 2016 en fondant Cyclik.
16,5 kg et 70 km d'autonomie
Basée à Lyon (Rhône), la start-up produit chaque année une quinzaine de vélos sur mesure, qu'elle vend entre 5 000 et 6 000 euros. Mais rapidement s'est installée l'envie de passer à la vitesse supérieure, de « démocratiser le végétal dans les modes de transport doux, en faisant connaître ses avantages ». Cyclik a donc eu l'idée de lancer un nouveau modèle, électrique cette fois, mais en industrialisant son processus de fabrication pour faire baisser le prix à 3 500 euros. « On est passés de 50 à 5 heures de travail », explique le président de l'entreprise.
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Disponible dès le mois d'avril, le Relief dispose de quatre niveaux de motorisation et d'une autonomie de 70 km, qui peut même atteindre 140 km en l'équipant d'une seconde batterie. Grâce à une application smartphone dédiée, l'utilisateur pourra d'ailleurs suivre son niveau de charge, trouver le meilleur itinéraire, obtenir des informations sur la météo et recevoir des alertes en cas de suspicion de vol ou lorsqu'il devient temps de vérifier l'état de certaines pièces. Félix Hébert met également en avant la légèreté de son engin : ses 16,5 kg le distinguent de ses concurrents, qui dépassent souvent les 20 kg.
Levée de fonds bientôt bouclée
Mis à part le système de transmission acheté à la société Shimano (Japon), Cyclik se repose sur un réseau de fournisseurs entièrement européen. Moteurs et batteries proviennent d'Allemagne, selles et guidons du Royaume-Uni, jantes et moyeux de roues de France. Concernant le cadre qui l'a propulsée sur le devant de la scène, le lin nécessaires aux jonctions est produit près de Rouen (Seine-Maritime) et le bambou en Espagne. « L'impact environnemental du bambou et du lin est dérisoire, si bien que la confection de notre cadre émet 35 fois moins d'émissions de CO2 que celle d'un cadre en carbone », assure l'entrepreneur.
Ce dernier espère pouvoir écouler plusieurs centaines d'exemplaires du Relief avant la fin de l'année, en s'appuyant à la fois sur des distributeurs indépendants et sur des géants du secteur, à l'image de Decathlon. Parallèlement, Cyclik boucle une levée de fonds de 1,5 million d'euros, ce qui l'aidera notamment à renforcer sa communication et à recruter de nouveaux salariés (la start-up en comptera dix à l'été, contre six aujourd'hui). « Le vélo est en plein boom, les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux enjeux sociaux et environnementaux, s'enthousiasme Félix Hébert. Nos produits défendent ces valeurs, c'est ce qui nous permettra de nous différencier ».
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