Tout le dossier Tout le dossier
-
Matières premières
Opération Ciel bleu en Chine, recyclage en berne en Europe
-
Matières premières
Deux préalables à la valorisation des matières recyclées en France
-
Matières premières
"Avis de tempête sur le recyclage français", selon Jean-Luc Petithuguenin (Paprec)
-
Transition écologique et énergétique
Le recyclage évite 22,5 millions de tonnes de CO2 par an
-
Matières premières
[Infographie] Pourquoi le recyclage français est optimiste malgré la baisse de son chiffre d'affaires
-
Matières premières
La Chine donne un coup de fouet à l'industrie du recyclage
-
Matières premières
"Pour la première fois depuis le charbon, nous avons la chance d’avoir la matière sur notre territoire", selon le président de Federec
-
Matières premières
L’impact du virage environnemental chinois sur les cours des métaux décrypté par les analystes
-
Recyclage - Déchets
Et si les vieux papiers ne valaient plus rien ?
L’impact du virage environnemental chinois sur les cours des métaux décrypté par les analystes
La tenue, en octobre à Pékin, du 19e Congrès du Parti communiste et les mesures environnementales contre le smog hivernal vont ralentir l’activité industrielle en Chine. L’impact de ces mesures sur les cours diverge selon les métaux.
Le ciel devra être bleu, en octobre à Pékin. Pas gris smog. Ainsi en a décidé le Parti. Les usines devront donc mettre la pédale douce sur la production le temps du Congrès, afin que se réduise le smog qui envahit généralement Pékin et les provinces du nord de la Chine à cette saison. Nombre d’industriels devront réduire l’activité, voire mettre leurs installations à l’arrêt.
Ces mesures, annoncées entre autres par la ville de Handan, interviennent juste un mois avant les efforts déjà demandés pour la saison d’hiver. Les sidérurgistes et métallurgistes des villes industrielles de quatre provinces doivent, à compter de mi-novembre et pour quatre mois, réduire de moitié la production d’acier et d’un tiers celle d’aluminium, le temps que passe la saison froide, qui augmente considérablement la consommation de chauffage dans le nord de la Chine. Zhengzhou, capitale de la province du Henan, a même suspendu les chantiers de construction pour réduire la pollution. Ces mesures environnementales cumulées vont avoir un impact sur la production d’alliages et de métaux affinés, donc sur la demande de métaux bruts et minerais. Mais également sur l’extraction et la production de métaux bruts en Chine. Au mois d’août déjà, la production chinoise de 10 métaux non-ferreux – dont le cuivre, l’aluminium, le plomb, le zinc et le nickel – avait baissé de 2,2%, selon les statistiques officielles. C’était la première baisse de cet indice (contre le même mois de l’année précédente) depuis décembre 2015. Sur les huit premiers mois de 2017, il était encore en hausse de 4,9%.
VOS INDICES
source
La hausse de l’étain retardée
BMI estime que le cours de l’étain va perdre 1000 dollars, à 19 000 dollars la tonne ces prochains mois, avant de remonter à quelque 22 500 dollars d’ici 2021. Un cours plus en ligne avec le déficit d’étain annoncé (1200 tonnes en 2017 et 11300 tonnes en 2021). La croissance de la demande (2,1% par an d’ici 2021) est tirée par la Chine, mais également par l’Allemagne et l’Inde et leurs florissants secteurs de l’électronique.
Le zinc et le fer épargnés
Cette baisse des cours est incertaine sur le minerai de fer, la production d’acier en Chine ayant pour l’instant dépassé les attentes pour 2017. Mais la demande chinoise devrait tout de même ralentir sur le dernier trimestre. Selon Goldman Sachs, "le marché n’a pas encore répercuté l’impact négatif des restrictions environnementales chinoises", qui réduisent la demande alors que l’extraction de minerai ne cesse d’augmenter.
Le zinc, lui, se joue du ralentissement prévisible en Chine et caracole à son plus haut cours en dix ans, à plus de 3000 dollars la tonne, en hausse de 20% depuis le début de l’année. Les consultants de CRU annoncent un déficit de 750 000 tonnes de zinc raffiné cette année, soit 5% de la demande globale (15 millions de tonnes). Les stocks dans les entrepôts sous revue du LME sont au plus bas depuis début 2009 et en baisse de 40% sur janvier 2017. La Chine, premier consommateur de zinc vient d’en importer 77 000 tonnes en juillet, son plus gros volume depuis début 2016. Les cours devraient néanmoins calmer leur ascension fulgurante vers 3400 dollars la tonne, selon l’analyste de Macquarie Vivienne Lloyd, interrogée par Reuters. Les cours élevés vont pousser les consommateurs à s’intéresser à des alternatives moins onéreuses, ce qui devrait rééquilibrer le marché d’ici 2019, selon Ryan Cochrane, de CRU.
L’aluminium revu à la hausse
La baisse de production d’aluminium risque, affirme Morgan Stanley, de faire remonter les cours. La banque a donc rehaussé de 9% sa prévision de prix à la tonne au dernier trimestre de 2017 (à 2094 dollars) et de 5% sur 2018 (à 1984 dollars). La Chine est le premier producteur, avec plus de la moitié de l’aluminium produit dans le monde. Sur les huit premiers mois de l’année, sa production avait encore augmenté de plus de 6%.
Métaux recyclés
Les ferrailles et métaux non-ferreux recyclés n’ont en revanche pas connu, pour l’instant, le destin des déchets de papiers-cartons et de plastiques, dont l’interdiction d’import par la Chine a fait s’effondrer les cours. Sur les vieux métaux, ceux-ci sont plutôt en légère hausse après une légère baisse des cuivre, bronze et laiton mi-septembre. La crainte de pénurie a poussé leurs consommateurs chinois à monter leurs prix d’achat. Mais cette hausse pourrait ne pas durer. Tout dépendra des détails qu’apportera Pékin sur les catégories de vieux métaux visées par cette interdiction d’import. Il semble pour l’instant que soient concernés ceux contenant du vanadium, ainsi que les moteurs électriques et autres déchets électroniques à basse teneur en cuivre.
SUR LE MÊME SUJET
L’impact du virage environnemental chinois sur les cours des métaux décrypté par les analystes
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
RéagirPARCOURIR LE DOSSIER