L’Ifpen livre sa vision de la bascule du pétrole et du gaz vers les nouvelles énergies
L’IFP Energies Nouvelles a livré ses perspectives sur le marché de l’énergie lors d’une conférence de presse le 16 février. Plus de la moitié des activités de l’ancien Institut français du pétrole se tournent désormais vers les énergies décarbonées.
L’année 2020 représente une « bascule symbolique » pour le secteur de l’énergie, d’après l’IFP Energies Nouvelles (Ifpen). « 2020 est la première année où les montants alloués pour la transition énergétique sont supérieurs à ceux destinés au secteur du pétrole et du gaz », a souligné le président de l’institut, Pierre-Franck Chevet, lors d’une conférence de presse en ligne le 16 février 2020.
Dans le périmètre « transition énergétique », l'Ifpen inclut les investissements dans les énergies renouvelables, l’électromobilité, l’électrification du chauffage, l’hydrogène, les technologies de capture et de stockage du carbone (CCS) et celles qui concernent le stockage de l’énergie. À l'échelle mondiale, 500 milliards d’euros ont été investis dans ces technologies, contre 400 milliards dans le pétrole et le gaz, d'après les chiffres de Bloomberg repris par l'Ifpen.
L’ex-Institut français du pétrole revendique avoir réalisé la même bascule, soulignant que « 55 % de ses activités sont désormais consacrées à la transition énergétique ». M. Chevet a notamment mis en avant les recherches menées par l’institut dans les biocarburants et les technologies de captage et stockage du CO2.
Démonstrateurs industriels
À titre d’exemple, Pierre-Franck Chevet est revenu sur le projet BioTfuel, lancé il y a 10 ans sur le site de Total à Dunkerque . Le but du projet, qui arrive à son terme en 2021, était de montrer que la production de biocarburants de deuxième génération à un coût compétitif est un objectif atteignable. Toujours à Dunkerque, la mise en place du procédé DMX (développé par l’IFPEN) de captage du CO2 émis par les hauts fourneaux d’ArcelorMittal est un autre projet évoqué lors du point presse. « Au stade de démonstrateur, les résultats sont encourageants avec des coûts du CO2 en baisse, s’établissant autour de 100 euro la tonne de CO2 captée », s'est réjouit M. Chevet. Ce pilote est construit et opéré dans le cadre du projet européen 3D.
D’après les projections livrées par l’Ifpen, le « basculement symbolique » ne concerne toutefois pas les courbes de la demande de pétrole et de gaz, qui continueront leur croissance pendant une à deux décennies. L’institut du pétrole estime ainsi que le pic de la demande sera atteint autour de 2030-2035 pour le pétrole et entre 2040 et 2045 pour le gaz.
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