"L'hydrogène est plus mature qu'on ne le croit", selon Arnaud Leroy (Ademe)
Pour le président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, réussir la transition écologique exige un discours positif sur l’emploi et la révision des engagements européens.
L'Usine Nouvelle - L’urgence climatique oblige à accélérer la transition énergétique. Avez-vous réussi à adapter la feuille de route de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) ?
Arnaud Leroy - Notre feuille de route comporte deux grands volets. Le volet atténuation bénéficie d’un fonds chaleur qui a augmenté, à 307 millions d’euros cette année et 350 millions l’année prochaine. Il permet d’accompagner davantage de projets, mais le débat sur la taxation carbone – ou contribution climat énergie (CCE) – a un effet conséquent sur l’arbitrage d’investissement. La dynamique de la CCE renchérissait les coûts du gaz, aujourd’hui très bas, et pouvait motiver un investissement vers une chaufferie biomasse, par exemple. Aujourd’hui, on manque de recul. L’autre grand volet de la feuille de route concerne l’adaptation au changement climatique. On préfigure une direction dédiée, à l’Ademe, réunissant nos services climat et urbanisme, avec la volonté de travailler à une feuille de route pour étudier les évolutions nécessaires dans des secteurs comme l’agriculture, l’industrie, le tourisme et pour fabriquer la résilience des territoires. Nous y travaillerons en partenariat avec les agences de l’eau.
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