«L’huile de palme, c'est moins de 20% de l’approvisionnement à la bioraffinerie de La Mède, et plus rien à partir de 2023 !», selon son directeur Philippe Billant (TotalEnergies)
A quelques semaines du premier anniversaire de la promesse de Patrick Pouyanné, président de TotalEnergies, d’arrêter en 2023 l’utilisation de l’huile de palme dans la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), le nouveau directeur du site, Philippe Billant, évoque les progrès mais aussi la complexité de la démarche pour tenir l’objectif.
L'Usine Nouvelle - En juillet 2021, le président de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, annonçait vouloir arrêter en 2023 la part d’approvisionnement de la bioraffinerie de La Mède en huile de palme. Où en êtes-vous de l’avancée de ce projet ?
Philippe Billant - Le projet de transformation de la plateforme de la Mède a été annoncé en 2015 et mis en œuvre de manière opérationnelle en 2019. La bioraffinerie devait produire 500 000 tonnes de biodiesel de haute qualité, appelé HVO, à partir du traitement d’huiles végétales de première génération - dont de l’huile de palme, à hauteur de 450 000 tonnes - et intégrait en complément, et ceci dès l’origine, la valorisation d’un volume de déchets et résidus, à savoir des huiles alimentaires usagées ou des graisses animales. Dès que l’unité a démarré, ce mix de produits a commencé à évoluer afin de réduire la part d’huile de palme pour lui substituer de l’huile de colza, notamment pour fournir le marché français, et pour traiter des quantités de résidus plus importantes. [...]
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