L’export sauve les chantiers navals français
La forte déprime du marché français de la plaisance sur l’année 2012-2013 n’a pas entamé le moral de l’industrie nautique. Grâce à des exportations records, les chantiers navals tricolores ont plutôt bien résisté.
Le marché de la plaisance se porte mal en France, mais les industriels résistent. Sur "l’année nautique" 2012 - 2013 (du 1er septembre au 31 août), les ventes ont reculé de 16%. Les constructeurs français, pourtant, ne sont pas touchés par la sinistrose. Lors de la traditionnelle conférence de presse à la veille du salon nautique, jeudi 5 décembre, Yves Lyon-Caen, vice-président de la Fédération des industries nautiques (FIN), a estimé : "La saison 2012-2013 aura été celle de la résistance".
En fait, les constructeurs français ont été récompensés de leurs efforts continus depuis le début de la crise de la plaisance, en 2008. En s’appuyant sur leurs nouveaux modèles, ils ont continué de se développer à l’export qui a atteint 72% de leur chiffre d’affaires. Un nouveau record qui permet de limiter la baisse globale de leurs ventes à 4%, avec un chiffre d’affaires de 740,3 millions d’euros. Après des années de grande déprime, le marché nord-américain s’est enfin réveillé. L’Asie et le Moyen-Orient continuent de progresser. Le grand export (hors Europe) a crû de 13% pour représenter 42% des ventes.
Amélioration prévue en Europe
En Europe, la situation est contrastée mais l’effondrement des pays méditerranéens a plombé les ventes, qui baissent de 12%. "Pour la saison à venir, la situation est un peu plus favorable, analyse Yves Lyon-Caen, surtout en Espagne." Une amélioration de la situation en Europe viendrait à point nommé pour épauler un grand export qui devrait rester dynamique.
Patrice Desmedt
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