Deux anciens directeurs d'Areva mis en examen dans l'affaire Uramin
L'ancien directeur des mines et l'ex-directeur général délégué d'Areva ont été tous les deux mis en examen dans le cadre de l'affaire du rachat d'Uramin par Areva. Deux enquêtes sont ouvertes sur la valorisation des actifs et les conditions du rachat de la compagnie minière.
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Mis à jour
09 avril 2018
Le jeudi 22 février, c'est l'ex-directeur général délégué d'Areva, Gérald Arbola, qui était mis en examen pour diffusion d'informations trompeuses et présentation de comptes infidèles dans l'affaire Uramin.
Le mercredi 21 février, l'ancien co-président du comité d'Audit d'Areva, René Ricol, a quant à lui été placé sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, un statut intermédiaire entre celui de simple témoin et celui de mis en examen.
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Deux enquêtes distinctes ouvertes
Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes sur le rachat, par Areva, d'Uramin en 2007, qui a tourné au fiasco financier.
L'une porte sur la valorisation des actifs. Ouverte en mai 2015, elle vise des possibles faits de présentation de comptes inexacts, diffusion d'informations fausses ou trompeuses, abus de pouvoir, faux et usage de faux sur l'exercice 2010-2011. Dans ce volet, l'ancienne présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon, a été mise en examen pour présentation et publication de comptes inexacts et diffusion de fausses informations.
L'autre volet de l'affaire vise les conditions du rachat de la société minière canadienne, et porte sur des chefs d'escroquerie, d'abus de bien social, de corruption d'agent public étranger et de délit d'initié. C'est dans ce volet que Sébastien de Montessus a été mis en examen.
Olivier Fric, époux de l'ancienne présidente d'Areva, a été mis en examen pour délit d'initié et blanchiment dans ce dossier. Il est soupçonné d'avoir réalisé une plus-value grâce à des informations dont il aurait bénéficié au sujet de cette opération.
L'acquisition d'Uramin en 2007 pour 2,5 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros) a contraint Areva à inscrire dans ses comptes en 2010 et 2011 des provisions d'un montant total proche de 1,9 milliard d'euros pour tenir compte de la dévalorisation des actifs de la société, consécutive à une baisse des cours de l'uranium et de ses réserves estimées.
Pour Reuters, Chine Labbé, édité par Yves Clarisse
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